A peine sorti d'une guerre sanglante au Liban, où les objectifs qu'ils s'étaient fixés n'ont pas été atteints, l'Etat hébreu cherche à attiser le conflit sur un autre front syrien. Amir Peretz devrait se rendre, ce mardi, pour la première fois, sur le plateau syrien du Golan, occupé et annexé en 1981 par Israël. M. Peretz doit effectuer une visite dans un avant-poste de l'armée israélienne dans le secteur central du Golan, selon une source de son ministère qui n'a pas donné d'autre précision. Le 15 août, dès le lendemain de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu qui avait mis fin à plus d'un mois de guerre entre Israël et le Hezbollah libanais, M. Peretz avait souligné la nécessité pour Israël de préparer les conditions d'un dialogue avec la Syrie. «Toute guerre crée des occasions d'un processus politique élargi. Il faut établir des pourparlers avec le Liban et préparer les conditions d'un dialogue avec la Syrie», avait-il dit. Le Premier ministre israélien, qui a réaffirmé lundi ne pas considérer Damas aujourd'hui comme un possible «partenaire »pour des négociations, lui a adressé une ferme mise en garde. «Dans le cas d'une confrontation avec la Syrie, nous lèverons les limites que nous nous sommes imposées au Liban quant à l'utilisation de notre force militaire, a-t-il dit. Les négociations avec la Syrie, qui portent essentiellement sur l'exigence syrienne de restitution du plateau du Golan, avaient été interrompues en janvier 2000.