Résumé de la 137e partie n Glory reçoit la visite d'un commissaire de police, qui la questionne sur son père. Elle est désemparée. Il partit. Elle resta seule dans le petit bureau jusqu'à l'arrivée d'Opal. «Gloria, que se passe-t-il ?» Opal était une bonne amie, la meilleure qu'elle n'eût jamais eue. Elle l'avait aidée à se considérer comme une femme à nouveau. Elle voulait l'entraîner à sortir, disant que son petit ami lui trouverait un garçon pour l'accompagner. Gloria avait toujours refusé. «Gloria, que se passe-t-il ? répéta Opal. Tu as l'air retournée. — Rien, j'ai mal à la tête. Crois-tu que je puisse rentrer à la maison ? — Bien sûr ; je taperai le reste de ton courrier. Gloria, si je peux faire quelque chose...» Glory regarda le visage inquiet de son amie. «Tu ne peux plus rien, mais je te remercie pour tout.» Elle rentra à pied chez elle. La température était remontée au-dessus de zéro, mais le temps était âpre et le froid transperçait son manteau et ses gants. L'appartement, avec ses meubles de location miteux, semblait étrangement vide, comme si l'on sentait qu'ils n'y reviendraient plus. Elle alla dans le placard du couloir et y trouva la valise noire déformée que père avait achetée dans une vente, dans la rue. Elle empaqueta ses quelques vêtements, ses produits de maquillage et le livre neuf que lui avait donné Opal pour Noël. La valise n'était pas grande et elle eut du mal à fermer les serrures. Il y avait autre chose. La poupée Raggedy Ann. Le psychiatre de la clinique lui avait demandé de se dessiner telle qu'elle se voyait, mais Glory n'y était pas parvenue. La poupée se trouvait sur une étagère parmi d'autres, et il la lui avait donnée. «Croyez-vous que vous pourriez me montrer à quoi ressemblerait cette poupée si c'était vous ?» Glory n'avait eu aucun mal à peindre les larmes, à suggérer une expression effrayée dans les yeux, à changer la courbe de la bouche afin qu'au lieu de sourire, la poupée eût l'air d'être sur le point de pleurer. «Aussi malheureuse ? avait demandé le médecin lorsqu'elle avait terminé. — Pire.» Oh, père, pensa-t-elle, je voudrais rester et attendre que tu me téléphones, mais ils vont finir par me retrouver. Ce commissaire est sûrement en train de vérifier qui je suis en ce moment. Je ne peux continuer à fuir. Tant que j'en ai le courage, je dois me rendre à la police. J'obtiendrai peut-être ainsi une peine plus légère. Il restait une promesse qu'elle pouvait tenir. Mlle Langley l'avait suppliée de téléphoner à cette célèbre journaliste de télévision, Patricia Traymore, avant d'entreprendre quoi que ce soit. Elle composa le numéro, raconta ce qu'elle avait l'intention de faire et écouta impassiblement les arguments émouvants de Pat. Elle finit par partir à 3 heures. Une voiture était garée au bout de la rue. Deux hommes à l'intérieur. «C'est elle, dit l'un. Elle mentait en disant qu'elle n'avait pas l'intention de retrouver Stevens.» Il avait l'air de le regretter. L'autre appuya sur l'accélérateur. «Je t'avais dit qu'elle te racontait des bobards. Dix dollars qu'elle nous mène à Stevens.» (à suivre...)