Résumé de la 112e partie n Après l'échange de cadeaux de Noël, les sourires font vite place à la mélancolie, chez les Stevens... C'était le moment de lui parler. «Glory, dit-il prudemment. Aujourd'hui, on m'a demandé de me charger d'un travail très spécial. Beaucoup d'hospices dans le Tennessee manquent de personnel et ont besoin de l'aide que j'apporte aux patients très malades. Ils veulent m'envoyer travailler dans un de ces établissements tout de suite. — Partir ? Encore ?» Elle eut l'air consterné. «Oui, Glory. J'accomplis les œuvres de Dieu, et c'est mon tour à présent de te demander ton aide. Tu es un grand réconfort pour moi. Nous partirons jeudi matin.» Il était certain de n'avoir rien à craindre jusque-là. Le feu aurait au moins mis l'hospice sens dessus dessous. Au mieux, ses dossiers personnels seraient brûlés. Mais même si l'incendie était étouffé avant d'avoir entièrement détruit l'hospice, la police mettrait un certain temps avant de pouvoir vérifier ses certificats et découvrir les longs intervalles entre ses emplois, ou apprendre la raison pour laquelle on lui avait demandé de quitter le séminaire. Lorsque le commissaire demanderait à l'interroger à nouveau, Glory et lui seraient partis. Pendant un long moment, Glory resta silencieuse. Puis elle dit : «Père, si ma photo passe dans cette émission vendredi soir, j'irai me livrer à la police. Tout le monde la verra et je ne peux plus continuer à me demander si quelqu'un me dévisage parce qu'il ou elle m'a reconnue. Sinon, je t'accompagnerai dans le Tennessee.» Ses lèvres se mirent à trembler, et il sut qu'elle était au bord des larmes. Il s'approcha d'elle et lui tapota la joue. Il ne pouvait pas dire à Glory qu'il attendait jeudi pour s'en aller uniquement à cause de cette émission. «Père, s'écria soudain Glory. Je commençais à me sentir heureuse ici. Je trouve injuste qu'on te demande tout le temps de faire tes paquets et de partir.» A 13h 30, Lila sonna à la porte de Pat. Elle portait un petit paquet. «Joyeux Noël ! — Joyeux Noël. Entrez.» Pat était sincèrement heureuse de cette visite. Depuis ce matin, elle s'interrogeait. Fallait-il ou non révéler à Luther qu'Eleanor était prête à se livrer à la police ? Comment aborder le sujet de Catherine Graney avec lui ? La perspective de poursuites judiciaires le ferait grimper au plafond. «Je ne m'attarde pas, dit Lila. Je voulais juste vous apporter un cake aux fruits. L'une de mes spécialités.» Pat la serra spontanément dans ses bras. «Je suis contente de vous voir. C'est très étrange de passer un après-midi de Noël aussi calme. Voulez-vous boire un verre de sherry ?» Lila consulta sa montre. «Il faut que je sois partie à deux heures moins le quart.» (à suivre...)