Résumé de la 135e partie n Lila ressent un danger qui plane dans la maison de Pat ; elle la met de nouveau en garde. Lila quitta Pat quelques minutes plus tard. Pat devait se trouver au studio à 16 heures. Elle avait promis de téléphoner à son ami député — Sam Kingsley — pour lui demander d'interroger le chauffeur. A la consternation de son amie, elle avait tenu à garder le journal. «Je dois le lire avec attention, savoir exactement ce qu'on y dit. Si vous ne me donnez pas cet exemplaire, j'irai en acheter un autre.» La femme de ménage avait ouvert la porte alors que Lila montait les marches. «Je vous surveillais, mademoiselle Lila, expliqua-t-elle. Vous n'avez pas fini de déjeuner et vous aviez l'air vraiment bouleversé en partant. — Vous me surveilliez, Ouida ?» Lila entra dans la salle à manger et se dirigea vers les fenêtres donnant sur la rue. De sa place, elle voyait la façade entière et le côté droit de la maison de Pat. «Cela ne marche pas, murmura-t-elle. Il est entré par la porte-fenêtre qui donne sur la cour et je ne peux pas la voir d'ici. — Que dites-vous, mademoiselle Lila ? — Rien. Je vais prendre la veille et j'avais pensé installer ma machine à écrire sur la table devant les fenêtres. — Prendre la veille ? — Oui, c'est une expression qui signifie monter la garde pour surveiller quelque chose. — Vous voulez surveiller quelque chose chez Mlle Traymore ? Vous pensez que ce rôdeur peut revenir ?» Lila regarda longuement l'obscurité anormale qui enveloppait la maison de Pat. Avec un sentiment aigu de mauvais augure, elle répondit sombrement : «C'est exactement ce que je pense.» Dès le moment où Arthur lui avait téléphoné, Glory s'était attendue à voir la police arriver. A 10 heures, la porte de l'agence immobilière s'ouvrit et un homme entre trente et quarante ans entra. Glory leva la tête et vit une voiture de police garée devant l'immeuble. Ses doigts s'immobilisèrent sur le clavier de sa machine à écrire. «Commissaire Barrot, dit le visiteur et il montra un insigne. Je voudrais parler à Gloria Stevens. Est-elle ici ?» Glory se leva. Elle entendait déjà les questions : Votre véritable nom n'est-il pas Eleanor Brown ? Avez-vous violé vos obligations ? Combien de temps pensiez-vous vous en tirer ? Le commissaire Barrot s'approcha d'elle. Il avait un visage ouvert, des joues pleines avec des cheveux blonds qui bouclaient autour des oreilles. Ses yeux étaient interrogateurs mais pas hostiles. Elle se rendit compte qu'il avait à peu près son âge et il lui parut un peu moins effrayant que le policier plein de mépris qui l'avait interrogée après qu'on eut découvert l'argent dans sa cave. «Mademoiselle Stevens ? Ne vous inquiétez pas. Pourrais-je vous parler en privé ? — Nous pouvons entrer ici.» Elle le précéda dans le petit bureau personnel de M. Schuller. Il y avait deux fauteuils en cuir devant la table. Elle en prit un et le commissaire s'assit dans l'autre. «Vous semblez effrayée, lui dit-il gentiment. Vous n'avez rien à craindre. Nous voulons seulement parler à votre père. Savez-vous où nous pouvons le joindre ?» Parler à son père, père ! Elle avala sa salive. «Quand je suis partie travailler ce matin, il était à la maison. Il a dû descendre à la boulangerie.» (à suivre...)