Contacts n Une réunion de la dernière chance UE-Iran pour empêcher des sanctions de l'ONU contre Téhéran a démarré, ce dimanche matin, sur des bases peu prometteuses. La question de la suspension «appartient au passé et l'Iran refuse de revenir en arrière pour suspendre son enrichissement d'uranium», a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Reza Assefi, lors de son point de presse hebdomadaire. Ces déclarations interviennent alors que le chef des négociateurs iraniens, Ali Larijani, doit mener ce dimanche matin, à Vienne, une nouvelle série de discussions avec le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, pour tenter de trouver une issue à la crise. «Si les Européens veulent exprimer des points de vue nous sommes prêts à les entendre, mais nous refusons toute négociation avec des conditions préalables», a ajouté Assefi. «Toute la question est de faire valoir nos droits. J'espère que ces négociations permettront d'arriver à une solution intermédiaire pour que nous puissions réaliser nos droits et que les inquiétudes de l'autre partie soient dissipées», a-t-il poursuivi. Larijani et Solana ont qualifié leurs entretiens d'hier, samedi, de «positifs et constructifs». Cette rencontre vise à empêcher, en dernière minute, une escalade dans la crise du nucléaire iranien, avec des sanctions de l'ONU, après le refus de Téhéran de suspendre l'enrichissement de l'uranium qui a rendu caduque une offre de coopération des grandes puissances. La porte-parole du Haut représentant de l'Union européenne a, elle aussi, fait état de discussions «positives et constructives». Solana, mandaté par les Européens et le Conseil de sécurité de l'ONU, avait déclaré, quelques jours auparavant, qu'il n'y aurait pas de sanctions à New York tant que les discussions sur le dossier nucléaire se poursuivraient. «Il est trop tôt de parler de sanction, mais la République islamique d'Iran a pris toutes les mesures nécessaires et ne sera pas surprise par d'éventuelles sanctions», a déclaré, pour sa part, Assefi. Téhéran a rejeté l'ultimatum fixé au 31 août par la résolution 1696 du Conseil de sécurité pour arrêter son programme d'enrichissement d'uranium. Aux termes de cette résolution, le Conseil peut décider d'imposer des sanctions.