Négociations n L'Iran est censé apporter, aujourd'hui, lundi, une réponse à l'offre de coopération des grandes puissances en échange d'une suspension de son enrichissement d'uranium. Le chef de la diplomatie européenne Javier Solana s'est entretenu ce matin par téléphone avec le négociateur du dossier nucléaire iranien Saïd Jalili, a annoncé son entourage, sans préciser la teneur de l'entretien. «La conversation a eu lieu et Solana va en référer aux représentants du groupe des six (France, Etats-Unis, Russie, Chine, Allemagne et Royaume-Uni), a simplement indiqué l'entourage de Solana. Aucune précision sur la teneur des propos de Jalili, ni même sur la durée de la communication n'a été fournie. Les cinq membres du Conseil de sécurité avaient donné environ deux semaines à l'Iran pour répondre à leur offre. Les Etats-Unis avaient averti l'Iran, vendredi dernier, que les Iraniens iraient au-devant de «conséquences négatives s'ils ne donnaient pas ce week-end une réponse positive à l'offre des grandes puissances». Ces sanctions s'ajouteraient aux trois séries de mesures déjà adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU. Mais, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, continue à opposer une fin de non-recevoir à l'offre des grandes puissances sur le nucléaire iranien, qui expirait théoriquement samedi dernier. L'offre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne contient des mesures de coopération économique et politique en échange de la suspension par Téhéran de ses activités d'enrichissement d'uranium. Elle prévoit avant cela une période de six semaines consacrée à un «double gel», au cours de laquelle l'Iran s'engagerait à ne pas installer de nouvelles centrifugeuses pour l'enrichissement et les grandes puissances s'abstiendraient d'étudier de nouvelles sanctions contre Téhéran. Hier, dimanche, Ahmadinejad a affirmé : «Nous sommes sérieux dans nos discussions et nous voulons que ces discussions soient basées sur la loi afin de donner des résultats concrets.» Mais il n'est pas certain que Téhéran réponde officiellement à l'offre du groupe 5+1. Les déclarations des différents responsables iraniens laissent, de toute façon, peu de doute sur leur position. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a dit que «si l'Iran faisait un pas en arrière, les puissances arrogantes avanceront d'autant». Le négociateur Jalili a été très clair sur ce point à la réunion de Genève, selon un compte-rendu de cette rencontre rapporté par le quotidien français Le Monde du week-end.