Résumé de la 8e partie n Contre toute attente, le roi demande au bûcheron la main de sa fille. Il pense, en effet, qu'elle est la femme la plus intelligente du royaume et qu'elle est seule digne de régner à ses côtés. Quelques jours après, comme il l'a annoncé au bûcheron, le roi envoie ses domestiques chargés de cadeaux chez Aïcha. «Je veux, leur dit-il, que vous notiez tout ce qu'elle fera et dira. Qu'aucun détail ne vous échappe !» Or, les domestiques, qui connaissent la condition sociale de Aïcha, sont outrés que leur maître la prenne comme épouse. «Regardez, se disent-ils, toutes les belles choses qu'il lui envoie ! — Cette fille de bûcheron n'en est pas digne ! — Je vais prendre une bouteille de ce précieux parfum ! — Et moi, je prends un coupon de tissu ! — Moi j'enlève quelques perles à ce collier...» Chacun s'empare d'un objet et le cache soigneusement. «Cette fille de pauvre, se disent-ils, elle ne se rendra pas compte qu'il manque des choses à son trousseau !» Quand ils arrivent chez le bûcheron, ils trouvent la porte de la maison fermée. Ils frappent et Aïcha vient leur ouvrir. «Qui êtes-vous ? leur demande-t-elle. — Nous sommes les envoyés du roi, nous venons remettre à sa fiancée les cadeaux qu'il lui envoie ! — Bienvenue», leur dit-elle. Elle ouvre la porte toute grande et les laisse entrer. Elle est seule, mais dans l'attente de la visite annoncée par le roi, elle a nettoyé la maison et mis toutes les choses dans l'ordre. «Où est ton père ? demande l'un des émissaire du roi. — Il est allé mettre l'eau dans l'eau», dit Aïcha en souriant. Les serviteurs se regardent, surpris par cette réponse énigmatique, mais ils n'osent pas lui demander ce qu'elle signifie. «Et ta mère ? — Elle est allée rendre visite à une personne qu'elle n'a jamais vue !» Nouvel étonnement. Les émissaires savent que la jeune fille a des sœurs et des frères, mais ils n'osent pas lui demander ce qu'ils font. Ils ont l'impression que la jeune fille se moque d'eux. Ils lui présentent les cadeaux du roi. «Que c'est beau ! s'exclame-t-elle. — Nous sommes ravis qu'ils te plaisent», disent les émissaires. Ils sont surtout heureux que Aïcha ne se soit pas rendu compte qu'ils lui ont subtilisé des objets. En fait, ils se trompent : la jeune fille a tout compris, mais elle se garde de le leur dire. «Nous allons retourner auprès du roi et lui dire que tu es satisfaite de ses présents ! — Non, dit la jeune fille, mes parents vont rentrer bientôt, vous resterez pour partager notre modeste repas !» (à suivre...)