Résumé de la 2e partie n Aïcha, la cadette d'une famille de bûcherons, est très belle, elle est aussi très intelligente. En grandissant, Aïcha devient plus belle et encore plus intelligente. Tandis que ses sœurs s'enfoncent dans la stupidité, elle multiplie les interventions brillantes, les propos sages, à tel point que les gens du village viennent le consulter. «Aïcha, j'ai tel problème. Que faut-il faire pour le résoudre ?» «Ecoute cette énigme et donnes-nous-en la clé !» Elle écoute et répond à toutes les questions qu'on lui pose. Ses réponses forcent l'admiration par leur sagesse et leur sagacité. Ses sœurs sont, bien entendu, jalouses de l'intérêt qu'elle suscite et cherchent à lui nuire, mais elles n'y arrivent pas, Aïcha parvenant à déjouer à chaque fois leurs tours. Le père et la mère, quant à eux, sont fiers de leur fille. Ils voudraient bien la voir se marier un jour, mais hélas, comme ils sont toujours pauvres, personne ne vient frapper à leur porte ni pour Aïcha ni pour les autres filles, qui sont plus âgées qu'elle. Cependant, la sagesse et la perspicacité de Aïcha est parvenue jusqu'au roi de la contrée, un homme réputé pour son goût des énigmes. Un jour, sous prétexte de se faire livrer du bois, il fait venir à la cour le bûcheron et ses deux fils. «Tu es bien le père de la jeune Aïcha ?», dit le roi au bûcheron. Celui-ci est effrayé d'entendre prononcer le nom de sa fille. «Oui, Votre Majesté. — On m'a dit que c'est une fille très jolie ! — Elle est votre servante, majesté ! — On dit aussi que ta fille est très intelligente !» Le bûcheron, effrayé, baisse la tête. «Votre Majesté, ce n'est qu'une pauvre fille... — Mais une fille très intelligente !» Comme le malheureux ne répond pas, le roi s'exclame, en colère : «Me cacherais-tu les talents de ta fille ? — Non majesté, non ! dit le malheureux. — Alors, écoute-moi bien, je veux mettre à l'épreuve la sagacité de ta fille, aussi je vais lui poser une énigme que tu vas lui soumettre. Dis-lui que j'ai un animal qui le matin marche à quatre pattes, la journée à deux et, au crépuscule, à trois. Demande-lui de réfléchir et, dans deux jours, apporte-moi la réponse. Si ta fille répond correctement, je la récompenserai, mais si elle échoue, je te ferai couper la tête !» Le roi le renvoie. Sur le chemin du retour, le bûcheron se désole. «Hélas, le roi veut ma mort ! Comment Aïcha saura-t-elle trouver le nom de cet animal étrange qui marche tantôt sur quatre pattes, tantôt sur deux et tantôt sur trois ?» Ses fils tentent de le rassurer : «Aïcha est très intelligente, père, elle saura trouver une réponse à cette énigme. - Et si elle ne la trouve pas ?», demande le bûcheron. Les deux garçons ne répondent pas, poussant devant eux leur âne. Le bûcheron, lui, sait ce qui se passera. Il porte la main à son cou et frémit. (à suivre...)