Dans un document parvenu à notre rédaction, la corporation des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger annonce le dépôt d'un préavis de grève pour le 19 septembre aux services concernés. Aoudia Ahmed Zinedine, chargé de l'organique au sein de la corporation, nous a déclaré que «cette grève est le dernier recours pour faire entendre la voix des taxieurs». Notre interlocuteur, qui regrette le recours à cette ultime action, nous affirmera qu'après l'envoi de plusieurs correspondances à la direction des transports, celle-ci n'a pas daigné donner suite aux revendications des taxieurs». Les rédacteurs de la plateforme de revendications, dont nous avons reçu une copie, exigent le départ du directeur des transports de la wilaya d'Alger. «Nous ne désirons plus que l'actuel directeur des transports de la wilaya soit notre interlocuteur pour régler nos problèmes», lit-on dans le document. Quant aux problèmes liés aux impôts, M. Aoudia affirme que «la corporation demande l'effacement des dettes de l'ensemble des chauffeurs de taxi pour la période allant de 1993 à 2003», il dénonce «les dépassements administratifs que subissent les adhérents à la corporation». Autre problème épineux , «le manque des points de stationnement, actuellement au nombre de quatre, alors qu'ils étaient, autrefois, de 392 au niveau de la capitale». «L'absence de stationnements réguliers a engendré une augmentation du nombre de clandestins au niveau de la capitale», déplore le responsable syndical. «Cette plateforme a été transmise aux autorités locales, au ministère des Transports et à la chefferie du gouvernement qui, espère-t-il, seraient sensibles à la situation des taxieurs.» M. Aoudia nous a expliqué, en outre, que ce mouvement de protestation se déroulera en deux étapes. «Pour la première semaine, deux jours de débrayage sont programmés, les 19 et 20 septembre. Pour la deuxième semaine, nous allons marquer une seule journée, le 26 du même mois. Et à partir de la troisième semaine ce sera une journée chaque semaine ( le dimanche ou le mardi) et ce, jusqu'à la satisfaction de nos revendications.»