«Dans un mouvement qui se bat pour l'abrogation du Code de la famille, nous avons le souci de promouvoir la femme», déclare M. Teguia, secrétaire national chargé de la communication, avant de nous inviter à rencontrer Madame Aouicha Bekhti, secrétaire nationale chargée de la condition féminine et des affaires sociales. Cette dernière nous informe que deux femmes siègent au bureau national du parti. Le conseil national est composé de 30% de femmes. «Il est difficile pour une femme de s'impliquer dans la vie politique parce qu'elle évolue dans des conditions très difficiles. Elle est responsable de la famille ; ajouté à cela le regard de la société envers une femme engagée», déclare Madame Bekhti. Pour elle, seule la loi peut faire évoluer les choses, puisque «la loi aide la société à avancer. Une société qui n'a, à aucun moment, réclamé l'application du code de la famille. Ce code a été bel et bien imposé aux Algériens. En Algérie, les mentalités ne sont pas rétrogrades, au contraire elles sont plus ouvertes que ce code». Au sujet de la présence des femmes au gouvernement, Madame Bekhti trouve que c'est une bonne chose, avant d'ajouter «qu'en 1984, Madame Ounissi était députée. Elle avait adopté le Code de la famille. Aujourd'hui, d'autres femmes sont au gouvernement, mais elles ne réclament pas son abrogation. Une présence comme celle-là ne sert à rien», conclut Madame Bekhti.