A priori, il y aura moins de marchands de zlabia, de kelb ellouz et autres boureks durant le ramadan cette année. C'est que le ministère du Commerce a pris la décision d'interdire les reconversions conjoncturelles des commerces. Le ministère du Commerce a préparé tout une batterie de mesures à même de permettre le «contrôle du marché» durant le ramadan. Présentées, hier, mercredi, devant le Conseil de gouvernement qui s'est réuni sous la présidence du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, ces mesures consistent notamment en l'intensification des activités de contrôle des produits commercialisés et des pratiques commerciales ainsi que l'interdiction des reconversions conjoncturelles des commerces. Cette décision ne manquera pas de faire grincer des dents parmi les milliers de «commerçants occasionnels» qui ont pris l'habitude de s'adonner à la vente de confiseries, de légumes et de fruits durant le ramadan (seulement). Il faut dire que ces commerces sont très florissants en cette période de l'année avec l'engouement des consommateurs pour les produits alimentaires. C'est pour cette raison d'ailleurs que des restaurants, des cafétérias et autres salons de thé sont reconvertis en boulangeries-pâtisseries et en magasins d'alimentation générale. Toutefois, le souci de ces «commerçants occasionnels» n'est pas de répondre à la forte demande, mais d'amasser le maximum de gains, au détriment du consommateur le plus souvent. Le scénario des années précédentes ne risque pas, a priori, de se reproduire durant ce ramadan avec la mesure qui vient d'être prise par le ministère du Commerce. Ceci d'autant plus que l'activité des services chargés du contrôle sera appelée à s'intensifier, comme indiqué dans le communiqué du Conseil de gouvernement. Outre la régulation de la commercialisation des produits, le ministère du Commerce veillera, par le biais de ses agents, au «respect des règles d'hygiène et de protection des consommateurs», selon le même communiqué qui souligne que les mesures qui viennent d'être arrêtées l'ont été «au regard d'une demande plus forte et d'une disponibilité réelle des produits au cours du mois sacré de ramadan».