Promesses n Le ramadan a des vertus importantes, dans le domaine hormonal, de l'hydratation, sur le transit et dans le domaine psychologique également. C'est ce que tente d'expliquer un professeur de médecine. Mais ce qu'il ne dit pas, c'est que le mois de ramadan a également des conséquences terribles sur le pauvre ! C'est durant ce mois sacré de piété que les prix connaissent une flambée et que des personnes s'adonnent à des commerces illicites. Dans les marchés informels, des produits périmés sont souvent vendus à des jeûneurs à des prix tellement bas qu'ils soulèvent des doutes sur leur validité. Mais, durant ce mois, où l'estomac prend les commandes, les consommateurs ne se soucient guère de leur santé. La loi pourtant interdit, non seulement le commerce informel, mais la vente de produits périmés. Les marchands de ces produits, des charognards qui ne sont motivés que par le gain facile, avec comme risque, tuer des êtres humains, défient souvent la loi et tous les décrets promulgués par différents ministères. En outre, durant le ramadan, beaucoup de commerçants changent d'activité. Ainsi, le cordonnier se transforme en fabricant de zlabia. Le vendeur d'articles scolaires se met à la baklawa et le vendeur de produits cosmétiques au kelbelouz. Chaque année, ce phénomène se répète en dépit des décrets ministériels interdisant «ces reconversions conjoncturelles». Cette année encore, le ministère du Commerce a mis en place une batterie de mesures de contrôle du marché durant le ramadan. Des mesures qui ont consisté notamment à intensifier des opérations de contrôle des produits commercialisés et des pratiques commerciales ainsi que l'interdiction des reconversions conjoncturelles des commerces. Dans le cadre de l'hygiène, le ministère du Commerce, dans un communiqué récent, s'est engagé à veiller, par le biais de ses agents, au respect des règles d'hygiène et de protection des consommateurs. Le ministère a également souligné que les mesures arrêtées l'ont été au regard d'une demande plus forte et d'une disponibilité réelle des produits au cours du mois sacré de ramadan. Reste seulement à savoir si ces mesures seront appliquées, car les différents ministères ont tellement habitué l'Algérien à l'absence de rigueur dans l'application des lois, que le simple citoyen tourne en dérision le ton dur utilisé dans les discours et autres communiqués de nos responsables.