Dialogue n Le gouvernement libanais cherche à apaiser les tensions tout en prenant avec précaution la question du désarmement du Hezbollah. Le Premier ministre du Liban, Fouad Siniora, a réitéré sa volonté de désarmer le Hezbollah, au moment où ce dernier appelle au départ de son gouvernement. Dans un entretien à Radio-Canada, il s'est engagé à ce que «les pièces d'armement seront confisquées». Conscient des enjeux auxquels il est confronté, le Premier ministre a cependant nuancé : «Si nous sommes trop brusques, si nous réagissons trop vite, ce n'est pas bon, alors allons-y doucement, mais avec détermination.» D'un autre côté, le gouvernement libanais a appelé à la reprise du dialogue national qui réunit tous les courants politiques pour régler les différends par la négociation, souligne la presse libanaise ce matin. Hier soir, une réunion du Conseil des ministres libanais s'est déroulée sans accroc, note la presse, reflétant la volonté du Hezbollah chiite et des partis libanais soutenus par l'Occident de poursuivre leur cohabitation, malgré de récentes tensions. Le Premier ministre, Fouad Siniora, et le principal ministre du Hezbollah, Mohammad Fneich, ont appelé au dialogue et ont considéré que les divergences d'opinion ne devaient pas entraîner une rupture. «Nous devons gérer nos différends en poursuivant le dialogue», a affirmé en début de séance M. Siniora. «Puisque que la conférence de dialogue est suspendue, le Conseil des ministres doit remplacer cette instance», a-t-il ajouté. Il est utile de signaler que les dirigeants chrétiens et musulmans ont entamé, début mars, un dialogue sur les principaux dossiers politiques, y compris le désarmement du Hezbollah. Ce dialogue, auquel participait notamment le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est suspendu depuis le 12 juillet, date de l'offensive israélienne.