Résumé de la 146e partie n L'article paru dans Le Mirror n'en finit pas d'inquiéter le staff du sénateur Jennings. Luther Pelham soupçonne Pat de vouloir se faire une publicité personnelle. Luther Pelham ajouta : «Par exemple ? — Le cas d'Eleanor Brown, la fille qui a été accusée d'avoir dérobé les fonds électoraux. Je l'ai vue aujourd'hui. Elle était sur le point de se livrer à la police. Et elle jure n'avoir jamais touché à cet argent. — Eleanor va se livrer à la police ? la coupa Luther. Nous pouvons en tirer avantage. Comme elle n'a pas respecté ses obligations, sa demande de libération conditionnelle sera rejetée. — Le député Kingsley essaye de l'obtenir pour elle. — C'est une erreur. Je veillerai à ce qu'elle reste tranquille jusqu'à l'annonce du Président. Ensuite, qui va s'y intéresser ? Elle a eu un jugement équitable. Nous parlerons du procès dans l'émission exactement comme nous l'avons prévu, en ajoutant seulement le fait qu'elle s'est livrée à la justice à cause de l'émission. Ça la fera réfléchir si elle a l'intention de créer des ennuis.» Pat eut l'impression d'avoir trahi la confiance d'Eleanor. «J'en viens à croire que cette fille est innocente et si elle l'est, je ferai tout pour lui obtenir un nouveau jugement. — Elle n'est pas innocente, dit sèchement Luther. Sinon, pourquoi aurait-elle violé ses obligations ? A présent, elle a probablement dépensé les soixante-dix mille dollars et elle voudrait pouvoir cesser de s'enfuir. N'oubliez pas : les jurés l'ont condamnée à l'unanimité. Vous croyez encore dans les décisions du jury, j'espère ? Et maintenant, y a-t-il autre chose ? Reste-t-il, à votre connaissance, le moindre petit détail qui puisse être néfaste au sénateur ?» Elle lui parla de Catherine Graney. «Elle envisage donc d'attaquer la chaîne en justice ? Luther parut tout à fait ravi. Et cela vous inquiète ? — Si elle commence à parler du mariage des Jennings... si elle raconte que la belle-mère du sénateur ne lui a pas légué un sou... — Abigail aura pour elle toutes les femmes d'Amérique qui ont à supporter une exécrable belle-mère. Quant à l'entente des Jennings, c'est la parole de cette Mme Graney contre celle du sénateur et de Toby... Il est témoin des derniers moments qu'ils ont passés ensemble, ne l'oubliez pas. Et que faites-vous de cette lettre que le sénateur a écrite à son mari ? Elle est datée de quelques jours à peine avant sa mort. — C'est ce que nous supposons. Quelqu'un pourrait faire remarquer qu'elle n'a pas précisé l'année. — Elle peut l'ajouter maintenant, s'il le faut. Autre chose ? — Autant que je puisse en juger, il y a seulement ces deux points qui risquent de faire une mauvaise publicité au sénateur. Je suis prête à vous en donner ma parole. — Très bien.» Luther sembla rassuré. «Je vais envoyer des cameramen filmer le sénateur en train de regagner son domicile ce soir, cette conclusion d'une longue journée de travail. (à suivre...)