Des affrontements, sur la place Szabadsag, entre forces de l'ordre et manifestants d'extrême-droite réclamant le départ du Premier ministre hongrois, ont fait plus de 150 blessés lors d'un assaut de ces derniers contre les locaux de la télévision, dans la nuit d'hier, à Budapest, selon un bilan officiel communiqué ce matin. «Le nombre des blessés peut être estimé à un peu plus de 150, dont 125 qui ont nécessité des soins, et un blessé grave», un policier, a annoncé Pal Gyvrfi, le porte-parole des services de secours, à la télévision nationale MTV. Selon l'agence de presse hongroise, des milliers de manifestants d'extrême-droite entendaient protester contre les aveux de «mensonges» du Premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsany. La radio publique hongroise avait diffusé, dimanche soir, l'enregistrement d'un discours à huis clos à des députés du Parti socialiste en mai dernier, où Gyurcsany déclarait que le gouvernement n'a fait que «des bêtises» et a «menti» pendant un an et demi pour cacher son projet de plan d'austérité, jugé douloureux, mais nécessaire. Après que le Premier ministre eut admis que l'enregistrement était authentique, des centaines de manifestants de droite ont réclamé sa démission, hier matin, à Budapest, en campant devant le Parlement, siège des pouvoirs exécutif et législatif. Le Premier ministre a annoncé à l'aube que les manifestations «radicales dans les rues n'apportaient pas de solutions aux problèmes», il a ajouté vouloir tenir un débat au Parlement aujourd'hui pour analyser les événements.