Résumé de la 150e partie n Pat et Sam Kingsley ont une longue conversation, et la jeune femme lui avoue sa détermination à faire toute la lumière sur le passé du sénateur Jennings après le passage de son émission à la télévision. Elle refusa son invitation à dîner. «La journée a été éreintante. Je me suis levée à 4 heures pour être à l'heure au bureau du sénateur et demain nous finissons d'enregistrer. Je vais me faire un sandwich et me coucher à 9 heures.» A la porte, il la retint encore. «Lorsque j'aurai soixante-dix ans, vous en aurez quarante-neuf. — Et quand vous en aurez cent, j'en aurai soixante-dix-neuf. Faites des recherches sur Toby et prévenez-moi dès que vous aurez des nouvelles d'Eleanor Brown.» Pat partie, Sam téléphona à Jack Carlson et lui raconta brièvement ce que Pat lui avait confié. Jack émit un sifflement. «Tu veux dire que ce type est revenu ? Sam, c'est un véritable timbré. Bien sûr que nous pouvons faire des recherches sur ce Toby, mais fais quelque chose pour moi. Procure-moi une copie de son écriture, veux-tu ?» Le commissaire Barrot était gentil. Il croyait qu'elle disait la vérité. Mais l'autre policier se montrait hostile. Cent fois, Eleanor répondit aux questions qu'il ressassait. Comment pouvait-elle leur avouer où elle gardait soixante-dix mille dollars qu'elle n'avait jamais vus ? En voulait-elle à Patricia Traymore de réaliser une émission qui la forçait à cesser de fuir ? Non, bien sûr que non. Au début, elle avait eu peur et puis elle s'était rendu compte qu'elle ne pouvait se cacher plus longtemps et qu'elle serait contente d'en finir. Savait-elle où habitait Patricia Traymore ? Oui, père lui avait dit que Patricia Traymore vivait dans la maison des Adams à Georgetown. Il lui avait montré cette maison un jour. Il faisait partie de l'équipe des ambulanciers de l'hôpital de Georgetown à l'époque où cet horrible drame était survenu. Entrer par effraction dans cette maison ? Non, bien sûr. Comment l'aurait-elle pu ? Dans la cellule de la prison, Eleanor s'assit sur le bord de la couchette, étonnée d'avoir pu penser qu'elle était assez forte pour retourner dans cet univers. Les barreaux de fer, l'atteinte à l'intimité que constituaient les toilettes ouvertes, l'impression d'être prise au piège, l'abattement qui s'emparait à nouveau d'elle et l'enveloppait comme un brouillard noir. Elle s'allongea sur la couchette et se demanda où père était parti. Comment même supposer qu'il pût faire du mal à quelqu'un ? C'était l'homme le plus gentil qu'elle eût jamais connu. Mais elle l'avait trouvé terriblement nerveux après la mort de Mme Gillespie. Elle espéra qu'il ne lui en voudrait pas de s'être livrée à la justice. Ils auraient fini par l'arrêter, de toute façon. Elle était certaine que le commissaire Barrot se préparait à l'interroger. (à suivre...)