Résumé de la 75e partie n A la Maison-Blanche, Sam est à la table du Président, de même que le sénateur Jennings. Pat est à une autre table et a un pincement de jalousie... Un étrange malaise s'installa entre eux. Pat eut soudain l'impression que la soirée avait perdu toute saveur. Sam l'avait-il invitée pour cette seule raison : lui faire rencontrer des gens de Washington ? Se sentait-il simplement obligé de lui mettre le pied à l'étrier avant de se retirer à nouveau de sa vie ? Il attendit qu'elle ouvrît la porte, mais refusa de prendre un dernier verre. «J'ai une longue journée, demain. Je pars pour Palm Springs par le vol de 6 heures pour passer les vacances avec Karen et Paul dans la famille de Paul. Allez-vous à Concord pour les vacances, Pat ?» Elle préféra ne pas lui dire que Veronica et Charles étaient partis en croisière aux Caraïbes. «Je vais passer un Noël studieux, dit-elle. — Nous fêterons Noël un peu en retard, lorsque votre émission sera terminée. Je vous offrirai votre cadeau à ce moment-là. — Très bonne idée.» Elle espéra que sa voix semblait aussi désinvolte que la sienne. Elle refusait de montrer le vide qu'elle ressentait. «Vous étiez ravissante, Pat. Vous seriez surprise de savoir combien de personnes j'ai entendu faire des compliments sur vous. — J'espère qu'elles avaient mon âge. Bonne nuit, Sam.» Elle ouvrit la porte et entra. «Nom de Dieu, Pat !» Sam avança d'un pas dans l'entrée et la fit pivoter. Sa veste tomba de ses épaules lorsqu'il l'attira vers lui. Elle lui passa les mains autour du cou ; ses doigts caressèrent le col de son manteau, trouvèrent la peau fraîche en dessous, jouèrent avec ses épais cheveux ondulés. C'était comme dans son souvenir. L'odeur imperceptible de son haleine, la sensation de ses bras autour d'elle, la certitude absolue qu'ils s'appartenaient l'un à l'autre. «Oh, mon amour, murmura-t-elle. Vous m'avez tellement manqué.» On aurait dit qu'elle l'avait frappé. Dans un mouvement involontaire, il se redressa et recula. Interdite, Pat laissa tomber ses bras. «Sam... — Pat, excusez-moi…» Il essaya de sourire. «Vous êtes tout simplement trop attirante pour votre propre bien.» Pendant une longue minute, ils se regardèrent fixement. Puis Sam la prit par les épaules. «Croyez-vous que je n'aurais pas mille fois préféré reprendre les choses là où nous les avons laissées ce jour-là ? Je ne vais pas vous faire ça, Pat. Vous êtes jeune et ravissante. Dans six mois, vous pourrez faire votre choix entre une douzaine d'hommes capables de vous offrir le genre de vie que vous méritez. Pat, mon temps est passé. J'ai bien failli perdre mon siège aux dernières élections. Et savez-vous ce que disait mon adversaire ? Il disait qu'il était temps de rajeunir les rangs. "Sam Kingsley occupe les lieux depuis trop longtemps. Il s'enlise dans la routine. Il faut qu'il prenne le repos dont il a besoin." (à suivre...)