L'ajournement de la mise en œuvre de la décision relative aux transactions commerciales dépassant les 50 000 DA et dont le paiement devait être effectué par chèque bancaire est, paraît-il, appelé à s'étaler dans le temps. A en croire Karim Djoudi, ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé de la Réforme bancaire, qui est intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale cette mesure ne sera appliquée qu'après l'achèvement des réformes entamées dans le secteur. Estimant qu'une telle mesure s'impose, l'invité de la radio a assuré qu'elle ne pourra cependant «être effective qu'après un long processus de la modernisation et de la mise à niveau du système bancaire national». Il a, en outre, précisé que la question «sera rediscutée ultérieurement…». Concernant les mesures de sécurisation des transactions bancaires entreprises par son département, Karim Djoudi a rappelé l'introduction du système de télécompensation bancaire, dit système ATC, à partir du 15 mai dernier. La prise en charge des autres instruments de paiements (virements, prélèvements, opérations monétiques…) par le nouveau système se fait progressivement et a atteint 70% des chèques bancaires. La télécompensation bancaire consiste à moderniser et à mettre en place les normes des instruments de paiement avec une contrainte forte de voir les règlements liés à chacun de ces moyens de paiement s'effectuer dans un délai maximum de trois jours. Abordant l'épineuse question des risques de détournements et de blanchiment d'argent, le ministre délégué à la Réforme financière a fait état de la mise en application de «nouvelles règles d'audit interne et de contrôle électroniques des chèques bancaires» depuis plus d'une année et qui seront suivies par d'autres mesures «plus consistantes» dans les jours à venir. Enfin, la privatisation du Crédit Populaire Algérien (CPA) aura lieu, précise M.Djoudi, avant la fin de l'année en cours.