Résumé de la 7e partie n Kenza promet de se montrer raisonnable : même si elle n'aime pas son mari, elle a des devoirs envers lui. Ils sont retournés à l'hôtel et le lendemain, de bonne heure, Nadia se rend chez Boualem. — Alors ? demande-t-elle à Fatima qui lui ouvre. — Ils ne sont pas encore rentrés, dit Fatima. — Boualem est allé les chercher ? — Non, il a un rendez-vous d'affaires important ce matin, Samir a pris la voiture, c'est lui qui va conduire. — Samir n'a pas téléphoné ? — Non. Fatima rit. — Tu n'as pas à t'inquiéter, ça va bien se passer cette fois-ci, hier, Kenza était fatiguée... — Ma fille est très timide, dit Nadia, comme pour s'excuser de la «défaillance» de sa fille. — Et moi qui croyais que le grand timide, c'était Samir ! On entend un bruit de moteur. — Ils arrivent, dit Fatima, je vais à leur rencontre. Tandis qu'elle sort, Nadia court à la fenêtre. Le jardinier vient d'ouvrir le portail et la voiture est entrée dans la cour de la maison. Samir ouvre automatiquement le garage, mais avant de faire entrer la voiture, il fait descendre Kenza. — Mon Dieu ! s'exclame Nadia. Sa fille lui paraît très pâle, souffrante même. Elle voit Fatima aller vers elle et l'embrasser. Elle lui chuchote quelque chose, puis Fatima, levant la tête, pousse un youyou. Nadia sourit et murmure : «El-Hamdou Lillah (Dieu soit loué) !» Elle va au-devant des deux femmes. Elle arrache presque Kenza à Fatima qui la soutient. — Félicitations, félicitations ! Elle l'embrasse, elle la serre contre elle et pousse à son tour des youyous stridents, pour manifester sa joie. — Te voilà devenue femme ! Pour toute réponse, Kenza se met à pleurer. — Oui, pleure, dit Nadia, mais de bonheur ! Fasse Dieu que l'année prochaine, à cette période, je vienne pousser des youyous pour ton premier né ! — Inch Allah, incha Allah, dit Fatima, qui se tourne vers Kenza : voyons, souris ! — Ne lui demande pas tant, dit Nadia. — Tu crois qu'elle va garder cette mine renfrognée quand je lui montrerai le cadeau que son oncle leur fait, à elle et à son époux ? Elle sort et revient avec une enveloppe. — C'est une croisière, dit-elle. — Une croisière ? dit Nadia — Oui, une croisière autour de la Méditerranée pour deux semaines ! (Elle regarde Kenza) Tu ne souris pas ? Kenza lève vers elle les yeux et sourit. (à suivre...)