Résumé de la 9e partie n Pour leur voyage de noces, Kenza et Samir font une croisière en Méditerranée. Au cours du voyage, la jeune femme se déride. Le dégel se poursuivra les jours suivants, au point où Samir ne reconnaît plus Kenza. — Comme tu as changé ! lui dit-il. — J'ai été aussi insupportable que cela ? demande-t-elle en se renfrognant. — Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... Elle le regarde dans les yeux. — Pourquoi ne le dis tu pas ? — Disons que tu as été difficile... — Difficile ? — Oui, tu n'as pas oublié cette nuit de noces... Non, elle ne l'a pas oubliée. Elle ferme les yeux, elle se revoit, assise sur le lit de l'hôtel, refusant de bouger, pensant fortement à Hakim... Elle ouvre les yeux. Hakim ! Elle n'a pas beaucoup pensé à lui, au cours de cette croisière, et Samir ne lui laisse pas le temps d'y penser, maintenant qu'elle l'a en mémoire. — Je croyais que tu me détestais ! — Moi ? dit-elle. Qu'est-ce qui a pu te faire croire cela ? — Je ne sais pas... Tu ne me regardais même pas ! — J'étais...j'étais... Il l'interrompit aussitôt. — Disons que tu étais... dépaysée ! C'est comme s'il lui tendait une perche. Elle le remercie avec un sourire. Il s'approche d'elle. Elle ne s'éloigne pas comme d'habitude. — Kenza..., dit-il. Il s'arrête comme pour chercher ses mots. — Oui ? dit-elle. — Je croyais... j'avais peur que tu ne t'habitues pas à moi ! — Et pourquoi donc ? demande-t-elle. Il hésite, puis dit : — Je sais que je ne suis pas fait pour te plaire, alors que toi tu es très belle... Elle le regarde. — Tu te trompes ! — Non, ce que je dis est vrai... Quand mes parents ont voulu demander ta main, j'ai beaucoup hésité ! — Hésité ? — Oui, je ne méritais pas une fille comme toi... — Mais tu as dit oui ! — Oui... parce que je t'aimais ! Depuis que tu étais jeune, depuis que j'étais jeune, je voulais t'épouser... Je t'aime ! Elle pense à un autre qui lui a tenu des propos qui ressemblent à ceux-là. Elle a pitié de Samir. Elle lui prend la main et la serre dans la sienne. — Je t'aime, répète le jeune homme, comme s'il récitait une litanie. (à suivre...)