Particularité n La station de bus de Ben Omar, à Kouba, est l'une des stations de transport privé les plus importantes de la région algéroise. Nouvellement créée, cette gare routière dessert plusieurs destinations dont la place du 1er-Mai, la place des Martyrs, Chevalley, Birkhadem, Bir Mourad Raïs, Baraki… Vu l'importance des destinations et le nombre non moins important des usagers qui s'y rendent quotidiennement, une anarchie totale caractérise cette station depuis l'avènement du mois sacré. Jusqu'à 15 heures, tout va bien, les usagers sont calmes et le transport pour toutes les directions est disponible ; les receveurs prient les gens de monter en criant de toutes leurs forces pour attirer les quelques voyageurs qui hésitent encore et afin de couper l'herbe sous le pied des concurrents. A partir de 15h 30, l'heure de pointe pendant le mois sacré, rien ne va plus. Les minibus commencent à se faire rares à cause de la circulation routière qui se fait plus dense et les usagers plus nerveux. A peine arrivé, un bus est pris d'assaut par des dizaines d'hommes et de femmes pressés de monter, sans même laisser le temps à ceux arrivés à destination de descendre, ce qui crée une bousculade entraînant parfois la chute d'une personne âgée. Et cela est la pire chose qui puisse arriver pendant une bousculade, la chute d'une vieille dame, parce qu'en se relevant cette dernière n'arrêtera pas de maudire tout le monde, surtout les jeunes, tout le long du trajet. Mais personne ne veut céder d'un pouce, tout le monde est pressé de rentrer. Les femmes sont stressées pour préparer le f'tour, les hommes pour s'allonger un peu avant d'aller faire un tour chez le pâtissier préféré afin d'acheter quelques sucreries. La bousculade au niveau des portières réglée, les passagers se massent à 40 ou plus dans des transports qui ne sont prévus que pour une trentaine, défiant toutes les normes de sécurité. Le bus démarre à peine que le quai est déjà plein de monde aussi pressé et encore plus impatient de rentrer. Ce n'est que vers 18 h ou 18h 30 que la tension autour de la gare de Ben Omar baisse et que les derniers usagers prennent les transports à l'arrêt, tranquillement, sans bousculade et en toute sécurité. Ne dit-on pas que rien ne sert de courir… ?