Près de 27 300 balances, provenant essentiellement de Chine, ont été bloquées par l'Onml au niveau du port pour non-conformité aux normes de fabrication légales. C'est ce qu'a déclaré, hier lors d'une conférence de presse, Sid Ali Ben El-Khaznadji, le nouveau directeur général de l'Office national de métrologie (Onml) — science de la mesure légale — qui évoquait les premières actions d'urgence entreprises par l'Office depuis sa nomination à sa tête au début du mois de septembre. En outre, a-t-il signalé, 23 376 balances ont été déclarées non conformes durant l'année 2005 ainsi que 672 autres, sur un total de 6 692 contrôlées (soit plus de 10%) pour le 1er semestre 2006. Certaines d'entre elles affichaient des différences de poids pouvant aller jusqu'à 200 grammes. Un autre problème lié aux appareils de mesure concerne les taximètres. Sur 2 890 unités contrôlées, 64 ont été non admises à l'usage pour défaut de conformité aux normes nationales et internationales. M. Ben El-Khaznadji, qui a organisé cette conférence de presse à l'occasion du 20e anniversaire de la création de l'organisme, a, par ailleurs, mis en lumière sur les carences et les difficultés que rencontre l'office. Le manque de moyens financiers, d'agents de contrôle (80 agents pour couvrir 36 wilayas du pays), de personnel qualifié et polyvalent, l'absence de moyens de vérification et d'instruments de mesure, de laboratoires et de moyens de transport pour les déplacements (l'Office ne dispose que de 2 véhicules) sont autant de facteurs qui empêchent une meilleure prise en charge des contrôles de conformité des instruments de mesure, dont la couverture ne dépasse pas actuellement les 50% des besoins exprimés. Et ceci sans parler du problème de sécurité que rencontrent les agents de contrôle et de vérification qui se font régulièrement agresser par des commerçants et autres utilisateurs de systèmes de mesure, ce qui a conduit la programmation des descentes combinées avec les agents de la Direction des contrôles des prix (DCP) pour plus de sécurité. L'Onml, qui se veut le protecteur de l'économie nationale à travers le contrôle de l'ensemble des instruments de mesure utilisés dans les échanges et les opérations commerciales, se trouve dans une situation très difficile et il lui est impossible d'effectuer son travail de manière convenable si les pouvoirs publics concernés n'interviennent pas. C'est pourquoi son nouveau directeur général a insisté sur la nécessité de «redynamiser et relancer les opérations de vérification des instruments de mesure, car il y va de la stabilité et de l'équilibre de l'économie nationale».