Constat n «Il faut investir pour un marché, mais si le marché n'est pas régulé, si on laisse n'importe qui venir et faire ce qu'il veut, à ce moment-là on ne peut pas parler d'investissement.» C'est ce que nous a déclaré, hier, Noureddine Hamouda, P-DG de l'entreprise nationale des appareils de mesure et de contrôle (Enamc), en marge de la Journée nationale de la métrologie qui s'est tenue à Alger. A la question de savoir pourquoi, il y a un manque d'investissement dans le domaine, des appareils de poids et de mesure, notre interlocuteur explique : «On ne peut investir dans un marché ou il n'y a aucun respect des règles.» «On trouve des produits qui ne répondent pas aux normes, mais qui sont injectés dans le marché», a-t-il regretté. En outre, notre interlocuteur a indiqué qu'il y a énormément d'opportunistes qui viennent dans notre pays pour ramasser de l'argent et repartir chez eux. A ce propos, il a affirmé que depuis 2002, on a permis à tout le monde de venir, pour soi-disant investir «mais en réalité ils sont venus pour casser le marché, et s'ils cassent le marché, c'est toute notre industrie qui sera pénalisée». Selon lui, ce n'est pas en ouvrant un magasin ou un atelier qu'on devient investisseur. «Il ne faut pas permettre à n'importe quel opportuniste de venir investir dans notre pays. Il y en a beaucoup qui sont venus, ils ont fait fortune et sont repartis chez eux», a-t-il souligné. Pour sa part, Sid Ali Réda Ben El-Khaznadji, directeur général de l'Office national de métrologie légale (ONML), a souligné que la facture de l'importation des instruments de mesure devient trop lourde. «1 855 visas ont été accordés, pour l'importation des instruments de mesure, et ce, depuis le 2 janvier au 31 août de l'année en cours», a-t-il affirmé. Le DG de l'Onml a aussi indiqué que notre pays n'a pas les moyens de développer cette industrie. M. El-Khaznadji a expliqué que «nous n'avons pas les moyens, mais nous appelons nos partenaires à trouver une solution à court terme afin de réduire les importations». Dans ce contexte, il a souligné qu'il faut conjuguer les efforts entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques pour développer une industrie de fabrication et de maintenance des appareils de poids et de mesures. Par ailleurs, M. El-Khaznadji a évoqué les efforts consentis par son établissement afin de réaliser prochainement un laboratoire de métrologie de référence au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Alger) qui permettra, selon lui, de réduire la dépendance de l'Algérie vis-à-vis de l'étranger en matière de métrologie. Aussi il a indiqué que l'Onml est actuellement présent au niveau de 36 wilayas et en 2011 il sera présent dans 45 wilayas.