Patrimoine n Cette majestueuse étendue verte constitue, selon les spécialistes, «l'unique poumon de la région Centre du pays et la seule barrière climatique d'une importance vitale». Considéré comme l'un des derniers refuges de la flore et de la faune sauvage, le Parc national de Chréa, avec une superficie de près de 2 700 hectares et une zone périphérique qui s'étend sur plus de 10 300 hectares, subit, en plus des aléas climatiques souvent défavorables, des agressions de l'homme qui, par inconscience ou intérêts étroits, n'hésite pas à causer des dommages considérables à l'environnement. Le Parc constitue selon son directeur, «une zone de prédilection pour les étudiants et chercheurs de l'université», cette dernière constituant «une banque de données considérables de par les travaux de recherches qui y sont effectués». Ces recherches, indique un jeune cadre forestier, «nous permettent de mieux connaître les différentes composantes de la biodiversité, leur dynamique dans le fonctionnement de l'écosystème et les conséquences de certaines actions souvent irréfléchies qui peuvent causer à l'environnement des dégâts irréversibles». Ces ressources peuvent constituer, avec d'autres curiosités naturelles et culturelles du pays, un pôle d'attraction pour les touristes et, par conséquent, une source de revenus appréciable pour le pays. Le Parc national de Chréa recèle d'importantes potentialités naturelles qui méritent d'être sauvegardées. Dans ce contexte, il y a lieu de citer le cèdre de l'Atlas qui a été à l'origine même de la création du Parc national. Il existe également une autre espèce non moins importante qui est le châtaignier. Cet arbre a été introduit en 1869 sur une étendue de 4 ha et se trouve en extension dans certains bocages familiaux du parc. Il pourrait, grâce à son adaptation au terrain et à son fruit, jouer un rôle important dans l'économie locale. Le merisier pourrait, lui aussi, constituer à l'avenir une source de revenus non négligeable eu égard à ses grandes valeurs thérapeutiques. L'espèce la plus répandue est le chêne vert, qui constitue une source d'alimentation pour bon nombre d'animaux dont plusieurs rapaces comme le vautour fauve, l'aigle royal, le faucon pèlerin et l'aigle de Bonellie ainsi que de nombreux passereaux tels les mésanges bleues ou noires et charbonnières, la huppe fasciée, le pinson et le merle noir, entre autres. Parmi les mammifères qui méritent d'être protégés avec autant d'intérêt que les autres espèces, il y a lieu de citer le singe magot, la genette commune, le porc-épic, la pipistrelle et la mangouste. Tant de curiosités naturelles à préserver.