Nature n Il est considéré comme l'un des derniers refuges de la flore et de la faune sauvage. Le parc de Chréa subit, outre les aléas climatiques souvent défavorables, des agressions de l'homme qui, par inconscience ou pour des intérêts étroits, n'hésite pas à causer des dommages considérables à l'environnement, rendant ainsi plus fragile le milieu naturel et mettant en péril sa propre vie. Le parc national de Chréa recèle d'importantes potentialités naturelles qui méritent d'être sauvegardées. Dans ce contexte, il y a lieu de citer le cèdre de l'Atlas qui a été à l'origine même de la création du parc national de Chréa. Visible sur les hauteurs de Chréa sur une étendue d'environ 1 300 ha et se trouvant dans la zone la plus fréquentée par le public, le cèdre est agressé en permanence. Pour assurer la sauvegarde de cette espèce, un important programme de reboisement est réalisé périodiquement dans des zones appropriées. Outre le cèdre, il existe également une autre espèce non moins importante qui est le châtaignier. Ce dernier a été introduit en 1869 sur une étendue de 4 ha et se trouve en extension dans certains bocages familiaux du parc. Il peut, grâce à son adaptation au terrain et à son fruit, jouer un rôle important dans l'économie locale. Le merisier peut, lui aussi, constituer à l'avenir une source de revenus non négligeable eu égard à ses grandes valeurs thérapeutiques. L'espèce la plus répandue du parc est le chêne-vert qui constitue une source d'alimentation pour bon nombre d'animaux dont plusieurs rapaces comme le vautour fauve, l'aigle royal, le faucon pèlerin, l'aigle de bonelli et de nombreux passereaux tels que les mésanges, la huppe fasciée, le pinson et le merle noir, entre autres. Parmi les mammifères qui méritent d'être protégés avec autant d'intérêt que les autres espèces, il y a lieu de citer le singe magot. Ce primate, rescapé des temps anciens et répandu notamment en Algérie et au Maroc, constitue également une curiosité naturelle à préserver, car de réelles menaces pèsent sur son habitat comme ce fut le cas lors des derniers incendies qui ont failli détruire son refuge sur les crêtes rocheuses qui surplombent l'auberge, appelée communément «Ruisseau des singes». Il existe également d'autres mammifères menacés d'extinction comme la genette commune, un carnivore nocturne et le vautour fauve, ce grand rapace majestueux de par son envergure qui peuple surtout les hauteurs des crêtes rocheuses de la Chiffa. La protection de toute cette richesse naturelle est interprétée comme un signe d'un certain équilibre écologique. Ainsi, pour sensibiliser le large public sur les dangers qui guettent le milieu naturel, le parc national organise périodiquement des expositions sur son patrimoine floristique et faunistique auxquelles prennent part des universités et des instituts.