Lors du forum d'El Moudjahid dont il était l'invité, hier, le ministre de l'Energie et des Mines n'a pas écarté une baisse du prix du pétrole qui pourrait atteindre 25 dollars, voire moins. «Si l'offre est toujours là et que la demande régresse, il faut s'y attendre», a-t-il déclaré, précisant que l'Opep ne restera pas les bras croisés face à une telle situation. «Les ministres des pays membres sont en contact suivant l'évolution du marché, en vue de prendre les mesures correctives qui s'imposent.» Chakib Khelil a souligné que l'Algérie a recouru à la baisse de la production, une position de principe au sein des pays de l'Opep. Cette option est, pour les pays membres, un recours autour duquel un consensus doit être trouvé. Les pays membres de l'Opep qui doivent en débattre ne se sont pas encore entendus sur la date de la réunion extraordinaire prévue pour décider de la baisse de la production. De toutes les façons, le marché pétrolier va connaître une modération des prix à partir de 2007. Les raisons évoquées par le ministre sont, entre autres, l'augmentation de l'offre non-Opep qui serait supérieure à la croissance de la demande. Pour le gaz, le ministre a déclaré que les prix sont indexés sur ceux du pétrole avec un décalage de 3 à 6 mois. Par ailleurs, Chakib Khelil a dévoilé les grandes réalisations effectuées par son secteur durant les six dernières années. Le secteur a connu la réalisation de 62 gisements de pétrole et de gaz, la signature de 43 contrats de recherche production et l'investissement de 24 milliards de dollars, dont 13 en partenariat. Pour la filière électricité, le ministre a rappelé le défi relevé par l'Etat, à savoir la réalisation de 22 500 lignes électriques pour le raccordement de près de 270 000 foyers atteignant ainsi un taux d'électrification national de 96%. Concernant le gaz, l'orateur a affirmé que le raccordement a touché 600 000 foyers.