C'est sous Trajan que Chullu est devenue une colonie formant, avec Rusicade, Cirta et Milev (Mila) une confédération qui sera disoute au IIIe siècle de l'ère chrétienne. La ville conserve son nom de l'époque phénicienne, Chullu, avec des variantes chez les auteurs latins : Chulli Municipum chez Antonin, Kellops Magnus chez Ptolémée. L'épithète «Magnus» (la grande) laisse supposer l'existence d'une autre ville, appelée également Chullu, plus petite. Durant la période chrétienne, la ville a été le siège d'un évêché. Elle a connu le schisme donatiste et a même disposé, à une certaine période, de deux évêques, un catholique, un autre donatiste, dont les noms, Quillitanus et Fidentius, nous sont parvenus. Aux époques troubles, des conflits religieux et des invasions, la ville fut entourée d'une muraille puissante, mais cette protection a été renversée par les Vandales. Si les monuments romains ont disparu sans laisser de trace (la ville a été peut-être rasée par les Vandales ou détruite par un tremblement de terre), des vestiges de l'époque romaine ont été exhumés à l'occasion de travaux ou de fouilles : tombeau et urnes funéraires chrétiennes, restes de thermes...