La pollution nuit à la santé et augmente la fréquence de troubles, telles I'insuffisance respiratoire, la toux chronique et l'expectoration ainsi que les maladies des voies respiratoires. Une enquête réalisée par l'Institut national de santé publique (Insp) a démontré que l'affection respiratoire prédomine avec 35,7% pour la morbidité présentée et 27 % pour les motifs d'hospitalisation. Les maladies chroniques de l?appareil respiratoire provoquées essentiellement par la pollution de l'air occupent également une place importante avec 18,4%. Parmi elles, l'asthme vient en première position avec plus de la moitié de ces affections. En matière d'hospitalisation à la suite d?une infection respiratoire aiguë, les chiffres sont révélateurs : de 20 025 hospitalisations en 1995, ils passeront à 37 571 en 1999. Soit une augmentation de plus de 90% en moins de cinq ans. Par ailleurs, 21,5% des enfants de moins de 5 ans ont été hospitalisés pour des infections des voies respiratoires. Alors que 15% d'enfants de 0 à 5 ans meurent d'infections respiratoires aiguës. A titre d'exemple, en 1995, il a été enregistré 1 283 décès. En effet, toutes les études épidémiologiques révèlent une gravité du fait des complications respiratoires. L'Insp souligne, à cet effet, que ces maladies représentent 27% de la population globale. En outre, on dénombre 353 600 cas de bronchite chronique, 1 522 cas de cancer du poumon et plus de 600 000 asthmatiques souffrant de façon permanente. Les allergologues, pour leur part, sont catégoriques : les risques sanitaires liés à la pollution sont incontestables. «La plupart des patients habitent des zones où la concentration de polluants toxiques dans l'air dépasse le seuil de tolérance, créant ainsi une situation préoccupante, voire alarmante.» Les maladies les plus répandues sont les allergies. Celles-ci sont courantes dans les zones d'habitations à proximité des cimenteries.