Résumé de la 21e partie n Fatima croit que Kenza, qui s'est mise à bouder Samir, est enceinte. La jeune femme la détrompe. Samir ne comprend pas les changements intervenus dans le comportement de sa femme : hier encore joyeuse et affectueuse, elle est devenue brusquement chagrine, voire hostile. Il a cru, au début, parce que sa mère le lui a dit, qu'elle devait être enceinte, mais il a découvert qu'il n'en était rien. Alors, pourquoi ce comportement ? Elle a cours aujourd'hui et lui est rentré plus tôt que prévu. Il serait allé la chercher, mais il sait que cela ne lui plairait pas. Il lui semble revenir aux premiers temps de leur mariage où elle faisait des efforts pour le supporter. Il regarde un peu la télévision puis monte dans sa chambre. Il enlève ses vêtements et cherche sa robe de chambre dans l'armoire. «Ah, le joli coffret», s'exclame-t-il. C'est le coffret à bijoux de Kenza. D'habitude il est fermé à clé, mais cette fois les clés sont dessus. Samir le prend et l'ouvre. Il est surpris d'y trouver, en plus des bijoux, un paquet de lettres. «Des lettres ?» Il pense tout d'abord remettre le paquet à sa place et replacer le coffret dans l'armoire : il n'a pas l'habitude de s'immiscer dans la vie privée de sa femme. Mais ces lettres cachées ont éveillé sa curiosité. Il prend donc le paquet et les ouvre une à une. «Mon amour...» «Mon tendre amour...» «Ton Hakim adoré...» Il est comme foudroyé. Sa cousine, son épouse aime un autre homme ! Il se dit qu'il s'agit de lettres de la période précédant sa demande en mariage, mais les dates disent le contraire... Il est si écœuré qu'il ne peut continuer la lecture. Il ferme le paquet et, comme un voleur qui redoute de se faire prendre, il remet tout en place. Puis il se met à réfléchir à la situation. Il comprend maintenant les hésitations de sa cousine à l'épouser. Mais pourquoi n'a-t-elle pas dit qu'il y avait un autre homme dans sa vie ? Il ne se serait pas avancé, il n'aurait pas fait sa demande... Et ses parents, se demande-t-il, le savaient-ils ? Ils devaient le savoir mais ils l'ont forcée à l'épouser pour être agréables à Boualem qui s'était mis dans la tête d'avoir sa nièce comme belle-fille... Ou alors par intérêt : il sait tout ce que son père fait pour son oncle et sa famille... Si Kenza a gardé ces lettres, c'est certainement qu'elle tient encore à ce garçon... Peut-être même le revoit-elle, puisque ces derniers jours elle s'est mise à le bouder. Il regarde l'heure. Peut-être même qu'en ce moment, elle est avec lui ! Peut-être même qu'à chaque fois qu'elle sort, c'est pour le rejoindre. Autrement, pourquoi refuse-t-elle, à chaque fois qu'il le lui propose, qu'il aille la chercher ? Maintenant, il doute même qu'elle aille vraiment à l'université pour ses cours. Il se lève précipitamment et s'habille. — Où vas-tu ? demande sa mère. — J'ai à faire, dit-il. (à suivre...)