Parmi les actions prévues par les pouvoirs publics, l'octroi des micro-crédits au profit des jeunes chômeurs ainsi que le financement de projets d'activité locale. «L'Etat ne cesse de fournir des efforts pour la création d'emplois. Pour la mise en œuvre du projet de cent locaux commerciaux par commune, le Fonds spécial de solidarité a bénéficié d'une enveloppe financière estimée à 60 milliards de dinars. L'Etat va également mobiliser 38 milliards de dinars destinés à la création d'emplois dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud du pays durant l'exercice 2006-2007», a déclaré, ce mardi matin, Djamel Ould Abbes, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, à la Chaîne III de la Radio nationale. La résorption du chômage par le lancement de projets d'investissement adaptés à la réalité des collectivités locales constitue, ajoute le ministre, le moyen le plus efficace de lutter contre la pauvreté et la misère sociale. Le fléau de la pauvreté touche actuellement, selon l'enquête sur «le niveau de vie et la pauvreté en Algérie» diligentée depuis deux ans par le Centre national d'études et d'analyses sur la population à l'initiative du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale et dont les conclusions ont été publiées le week-end dernier, 6% de la population. Selon la même étude, qui comprend plusieurs thèmes dont «le niveau de vie des ménages en Algérie» et «le taux de pauvreté et de chômage», le nombre de pauvres est de 518 000 sur le territoire national. Djamel Ould Abbes a, par ailleurs, souligné que 47 communes pauvres sont recensées dans notre pays. «Il n'est pas étonnant qu'il y ait ce nombre de collectivités locales pauvres, vraiment pauvres, en tenant compte des paramètres qui ont été retenus par les enquêteurs», a-t-il commenté, non sans afficher sa satisfaction quant à la diminution du nombre des communes pauvres qui est passé, d'après lui, de 170 en 2000 à 47 seulement en 2006. Le ministre a encore souligné que sur les 1 541 communes que compte l'Algérie, 1280 sont déficitaires et vivent sur les subventions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans le cadre du Fonds national des collectivités locales de péréquation. A une question sur la stratégie adoptée par les pouvoirs publics pour remédier à cette situation, le ministre a répondu que des programmes communautaires seront lancés avec le concours du Plan des Nations unies pour le développement (Pnud). Ces actions comprennent, a-t-il précisé, le soutien à la création d'emplois permanents, l'octroi des micro-crédits au profit des jeunes chômeurs, ainsi que le financement de projets d'activité locale qui permettent surtout «aux familles démunies de s'autofinancer et atteindre l'autosuffisance alimentaire».