Résumé de la 174e partie n Toby apprend que Pat est propriétaire de la maison, et il comprend qui elle est. Pat rentre chez elle et a de nouveau une vision. Inconsciemment, elle referma la porte et s'y appuya. Son manteau pesait sur ses épaules. Elle s'en débarrassa d'un mouvement brusque, le jeta de côté. Elle leva la tête, ses yeux se rivèrent sur la marche de l'escalier, là où il commençait à tourner. Une enfant était assise là. Une enfant avec de longs cheveux auburn, le menton reposant dans la paume de ses mains ; son expression était interrogative. Je ne dormais pas, pensa-t-elle. J'ai entendu la sonnette de l'entrée et j'ai voulu voir qui arrivait. Papa a ouvert la porte et quelqu'un l'a bousculé au passage. Il était furieux. Je suis montée en vitesse me recoucher. Quand j'ai entendu le premier coup de feu, je ne suis pas descendue tout de suite. Je suis restée dans mon lit et j'ai crié, appelant papa. Mais il n'est pas venu, et j'ai entendu une autre détonation. J'ai couru jusqu'en bas de l'escalier dans le salon… Et alors... Pat se rendit compte qu'elle tremblait, elle se sentait la tête vide. Elle pénétra dans la bibliothèque, se versa un cognac et l'avala d'un coup. Pourquoi le sénateur Jennings s'était-elle montrée aussi bouleversée par cette lettre ? Elle avait été prise de panique, de fureur, de peur. Pourquoi ? C'était incompréhensible. Et pourquoi étais-je moi-même si bouleversée en la lisant ? Pourquoi l'ai-je été chaque fois que je l'ai lue ? Cette façon qu'a eue Toby de me regarder comme s'il me haïssait… La manière dont il s'est adressé en criant au sénateur. Il n'essayait pas de la calmer, il essayait de l'avertir de quelque chose. Mais de quoi ? Elle était assise, recroquevillée dans le coin du canapé, les bras entourant ses genoux. J'avais l'habitude de me tenir ainsi lorsque papa était à sa table de travail. «Tu peux rester, Kerry, tant que tu ne fais pas de bruit.» Pourquoi avait-elle de lui un souvenir aussi précis, maintenant ? Elle pouvait le voir, non pas comme il était apparu dans les séquences des films, mais comme il avait été en réalité dans cette pièce, pianotant sur le bureau lorsqu'il se concentrait. Pourquoi avait-elle si peur ? Elle avait très mal dormi la nuit précédente. Un bain chaud et un court repos l'aideraient à retrouver son calme. Lentement, elle monta jusqu'à sa chambre. A nouveau, elle ressentit la sensation indéfinissable d'être épiée. Elle avait eu la même impression la veille, avant de s'endormir, mais une fois encore elle écarta cette pensée de son esprit. Le téléphone sonna juste au moment où elle atteignait sa chambre. C'était Lila. «Pat, est-ce que tout va bien ? Je m'inquiétais à votre sujet. Je ne veux pas vous alarmer, mais je sens un danger qui vous entoure, je vous en prie, venez passer la nuit chez moi. — Lila, vous percevez sans doute que j'ai presque réussi à percer la vérité à propos de cette nuit-là. Quelque chose est arrivé, aujourd'hui, durant le dernier enregistrement, qui a tout déclenché. Mais ne vous inquiétez pas — quoi que ce soit, je peux y faire face. — Pat, écoutez-moi. Vous ne devriez pas vous trouver dans cette maison en ce moment. — C'est ma seule chance de recoller les pièces du puzzle.» (à suivre...)