Résumé de la 134e partie n Pat est bouleversée en lisant l'article du Tribune. Elle décide de se confier à Lila Thatcher. Lila revint. Elle avait rempli un verre d'eau. «Je vais mieux, dit Pat. Lila, le soir où quelqu'un est entré par effraction dans la maison, il n'avait pas laissé qu'un billet.» Elle essaya de dégager le carton sous la table de travail. Il était si bien coincé qu'il ne bougea pas d'un centimètre. Je ne peux pas l'avoir enfoncé à ce point, pensa Pat. Tout en tirant de toutes ses forces, elle raconta à Lila la découverte de la poupée. Bouleversée, Lila l'écouta avec un intérêt profond. L'intrus avait laissé une poupée maculée de sang contre le foyer de la cheminée ? Pat était en danger dans cette maison, Lila l'avait senti dès le début. Et elle l'était encore. Pat parvint enfin à dégager le carton. Elle l'ouvrit, plongea la main à l'intérieur. Lila vit son visage passer de l'étonnement à la frayeur. «Pat, qu'y a-t-il ? — La poupée. Elle a disparu. — Etes-vous certaine... — Je l'y ai mise moi-même. Je l'ai regardée à nouveau l'autre jour. Lila, j'ai ôté son tablier. Sa vue me soulevait le cœur. Je l'ai fourré tout au fond. Peut-être s'y trouve-t-il encore.» Pat fouilla dans le carton. «Regardez. Le voilà.» Lila regarda fixement le bout de coton blanc froissé, souillé de taches brunes, les liens de la ceinture qui tombaient mollement sur les côtés. «Quand avez-vous vu la poupée pour la dernière fois ? — Samedi après-midi. Je l'avais posée sur la table. Le chauffeur du sénateur est venu m'apporter des albums de photos. Je l'ai remise dans le carton. Je ne voulais pas qu'il la vît.» Pat s'arrêta brusquement. «Attendez. Toby m'a paru bizarre quand il est entré ici. Il était de mauvaise humeur et n'a cessé de tout observer dans cette pièce. Je ne lui avais pas ouvert tout de suite et je crois qu'il se demandait ce que je fabriquais. Ensuite il a dit qu'il était inutile de le raccompagner. Après avoir entendu la porte se refermer, j'ai voulu aller pousser le verrou et, Lila, la porte s'est rouverte. Toby tenait à la main quelque chose qui ressemblait à une carte de crédit. Il a essayé de s'en tirer en racontant qu'il vérifiait la serrure, que je ne devrais pas oublier de pousser le verrou dans l'entrée.» «Il me connaissait lorsque j'étais petite. Peut-être est-il l'auteur des menaces ? Mais pourquoi ?» Il faisait déjà gris et nuageux malgré l'heure peu avancée dans l'après-midi. Pat paraissait menue et vulnérable dans la lumière pâlissante de la pièce lambrissée. «Il faut prévenir immédiatement la police, dit Lila. Ils interrogeront le chauffeur. — C'est impossible. Imaginez ce que le sénateur va penser ! Et il ne s'agit que de suppositions. Mais j'ai un ami qui peut interroger tranquillement Toby.» Pat vit la détresse peinte sur le visage de Lila. «Ne vous inquiétez pas, la rassura-t-elle. Je verrouillerai la porte et, Lila, si tout ce qui est arrivé a pour but d'arrêter l'émission, il est vraiment trop tard. Nous enregistrons ce soir la séquence où le sénateur rentre chez elle. Demain, il restera quelques scènes en studio, et la diffusion est pour demain soir. Après quoi, il ne servira plus à rien de chercher à m'intimider. Et je commence à croire que c'était le but de toute l'opération : une simple tentative d'intimidation.» (à suivre...)