Résumé de la 5e partie n Sidi El-Houari inflige des châtiments aux injustes et aux tyrans en appelant la malédiction de Dieu sur eux. Au temps de Sidi El-Houari déjà, les Espagnols qui avaient commencé la reconquête de leur pays ; au détriment des Etats musulmans, commençaient à faire des raids sur le Maghreb, à razzier les côtes et à s'emparer des habitants pour lesquels ils réclamaient de fortes rançons ou alors, quand ils étaient pauvres, qu'ils vendaient comme esclaves. C'est ainsi qu'un jeune homme a été capturé au cours d'un raid. Quelques jours après, une lettre parvient à sa mère, lui apprenant que son fils est vivant et qu'il est retenu prisonnier en Andalousie. «Envoie-nous tant et tant de pièces d'or, si tu veux retrouver ton fils, autrement, il sera vendu et finira ses jours comme esclave.» La pauvre femme fond en larmes en lisant cette missive. «Hélas, dit-elle, comment réunir une telle somme, alors que je suis veuve et pauvre ? Mon fils est le seul être que j'aie au monde, et voilà qu'on me le ravit !» Elle envoie un message aux ravisseurs, les suppliant, au nom de Dieu, de lui rendre son enfant. «Ne m'enlevez pas le seul espoir de ma vie ! Dieu vous récompensera !» Mais les pirates sont des hommes sans cœur et surtout sans foi. Ils ne daignent même pas répondre à sa lettre. Quelque temps après, il est vendu au marché aux esclaves. C'est une riche Espagnole qui l'achète. Bien qu'elle ne soit pas trop dure avec lui, le jeune homme est malheureux. Lui aussi pense à sa mère, restée seule à Oran, sans personne pour travailler pour elle ni la protéger. Dès qu'il finit le travail que sa maîtresse le charge de faire, il va dans un coin et se met à pleurer. Un jour, sa maîtresse le surprend dans cette attitude. «Pourquoi pleures-tu ? lui demande-t-elle. — C'est parce que je suis malheureux loin de mon pays...» Elle compatit à son malheur et lui demande s'il a laissé des parents. «Ma mère, dit-il. Elle est veuve et elle n'a que moi au monde !» Le jeune homme regarde sa maîtresse dans l'espoir qu'elle le libère et l'autorise à retourner chez lui, mais la femme ne pousse pas la compassion jusque-là. «Hélas, dit-elle, c'est le sort des captifs... Si je ne t'avais pas acheté, moi, un autre t'aurait acheté et te maltraiterait peut-être. Alors, ne te plaint pas trop ! tu finiras par t'habituer à ton sort !» Il ne s'habitue pas à son sort. Il n'y a pas de jour qu'il ne pense à sa mère. Il pense fuir, mais il ne dispose pas de moyens pour le faire : et il sait que les esclaves en fuite que l'on reprend sont durement châtiés... Seul un miracle pourrait le sauver ! (à suivre...)