Les instances religieuses sont conviées à prendre en considération la signification de l'éclipse annulaire quant au début du mois de Ramadan. Il est impossible que le début du Ramadan soit le mardi 4 octobre, de même qu'il ne peut être le 6 octobre pour éviter un mois de 31 jours. Le seul choix par élimination est qu'il débute le 5 octobre. C'est ce qu'a annoncé, hier, l'association Sirius d'astronomie. Ceci dit, «il n'est pas non plus de notre intention de nous substituer au comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses, seul habilité à se prononcer sur la date du début du Ramadan», indique le communiqué de cette association parvenu, hier, à notre rédaction. Se référant à des données scientifiques, cette association explique ses informations par le fait de la production du phénomène de l'éclipse annulaire de soleil. Ainsi, et selon l'association, la conjoncture du mois lunaire correspondant au début du mois de ramadan aura lieu le lundi 3 octobre 2005 à 11h28 (heure d'Algérie), soit moins de 7 heures avant le coucher du soleil. Cela aura lieu en fait lors du maximum de l'éclipse annulaire lorsque la tache d'ombre sera au Soudan. En conséquence, ajoute le communiqué, vu que le croissant lunaire n'aura pu se former en ce court laps de temps suivant tous les critères astronomiques de visibilité, il n'y aura rien à voir le soir de ce jour après le coucher du soleil à partir de toutes les régions d'Algérie et même du monde islamique. De ce fait, l'association espère que les instances religieuses de notre pays et celles des autres pays du Golfe auront le bon sens de prendre en considération la signification de l'éclipse annulaire quant au début du mois de Ramadan et refuseront d'accorder tout crédit à une observation supposée le lundi 3 octobre. De son côté et contrairement à l'association Sirius d'astronomie, le professeur Loth Bounatiro soutient une autre théorie. Il indique que le premier jour du mois de ramadan sera mardi le 4 octobre 2005 et ce en se référant à des données scientifiques. Néanmoins le dernier mot revient à la commission des affaires religieuses chargée de décréter le premier jour du ramadan. Sur un autre chapitre, il souligne que les citoyens ne sont pas bien préparés et informés sur le phénomène astronomique de l'éclipse annulaire du soleil qui sera observé demain, selon le professeur Loth Bounatiro. «Tout le monde a peur de ce jour et cela est dû à l'absence de culture dans le domaine de l'astronomie en Algérie», a estimé M.Bounatiro, invité, hier, au forum d'El Youm. Il a relevé aussi l'absence de campagnes d'information et de sensibilisation sur ce phénomène naturel «censées être organisées par les responsables du Craag , les spécialistes et les associations d'astronomie». Sur ce point, le ministère de la Santé a lancé une campagne de sensibilisation pour informer les citoyens sur ce phénomène. Une autre question a été soulevée par le Pr. Bounatiro, celle de la non- disponibilité des lunettes spéciales qui permettront de profiter du spectacle. «Ce n'est pas l'argent qui manque pour importer ces lunettes car elles ne sont pas coûteuses». Il faut souligner que ces lunettes sont disponibles dans certaines pharmacies d'Alger. Leur prix varie entre 180 DA et 200 DA. Le Pr. Bounatiro insiste sur l'obligation de regarder ce phénomène à l'aide de ces lunettes ou d'instruments d'observation équipés de filtre. Il souligne que le seul moment où l'on peut retirer ses lunettes, c'est lors de la totalité de l'éclipse, tout en évitant de trop se concentrer sur la lune, mais, il faut absolument les garder avant et après l'éclipse. L'éclipse annulaire sera ainsi, visible, quoique à des degrés divers, dans toutes les wilayas du pays. Les Algérois verront le Soleil éclipsé à 97,36% et l'éclipse annulaire proprement dite débutera à 8h45. Le phénomène astronomique continuera sa progression vers le sud-est du pays en traversant les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Bordj Bou Arreridj et Sétif puis celles de Constantine, Batna, Oum El Bouaghi et Biskra. La tache d'obscurité quittera ensuite l'Algérie vers 10h15 pour traverser la Tunisie puis la Libye et le Soudan. Le Pr. Bounatiro donne une nouvelle approche dans le calcul du temps et l'organisation de la vie sociale et professionnelle, la montre-calendrier. Cette montre se veut avant tout astronomique, donc basée sur l'observation, selon lui. Son fonctionnement est inspiré des lois de la nature. Elle concerne l'échelle du temps terrestre (macroscopique). Le nouveau calendrier luni-solaire proposé par le professeur donne pour conséquence le passage de la semaine de sept à six jours, impliquant plus de souplesse dans l'organisation du travail et offrant plus de temps aux activités culturelles et sociales, aux sports et loisirs.