Les fauves, trois tigres, ont été ramenés d'Asie en cage avec un dresseur colombien, Hector Fabio Delavega. Celui-ci les présente en prononçant leurs noms dès qu'ils entrent en scène. Ils obéissent à ses injonctions, pour sauter ou se déplacer, puis pour exécuter un numéro. A tour de rôle, ils se relaient pour passer d'un coin à l'autre. Voilà qu'ils sautent l'un après l'autre sur une barricade. Le public suit le numéro avec attention et applaudit les tigres lorsqu'ils réussissent. Et voilà l'épreuve du feu ; les tigres passent à tour de rôle au milieu du cercle de feu. Le premier passe sans souci. Au moment où le second est sur le point de s'exécuter, le feu s'éteint. Le dresseur rallume les torches sans perdre de vue la réaction des fauves. Il les rappelle à l'ordre. Le second saute, puis le troisième. Des «ah !» du public, suivis d'applaudissements. Un dialogue s'enchaîne entre le dresseur et chacun de ses tigres. Pour répondre aux injonctions, le tigre rugit en signe d'insatisfaction ou de refus d'obéir. Alors, le dresseur insiste mais change de ton pour apaiser l'animal. Parfois, il use de son fouet pour s'imposer face aux trois fauves, reculant quelquefois pour éviter de les provoquer. «Ce dresseur a dix ans d'expérience. Il a à peine 28 ans. Il est arrivé cet été en Algérie, alors que le cirque était en tournée à Skikda. C'est la première fois qu'il vient en Algérie. Il dresse pour la première fois des tigres car il est habitué aux lions. Ce sont deux caractères différents», indique Steve Togni, directeur artistique du cirque. Ce dresseur «restera pour toujours avec le cirque Il Florilegio car c'est un investissement», précise encore Steve.