Des écrivains et militants de la cause nationale se sont penchés, hier lors d'une table-ronde consacrée aux écrits sur la révolution de Novembre, à l'occasion de la célébration du 1er Novembre 1954. «Je pense qu'il n'y a que le chercheur et l'historien qui peuvent écrire l'histoire», a indiqué le militant Mohamed Lemkami, auteur du livre intitulé Les hommes de l'ombre, au cours de la rencontre organisée en marge du 11e Salon international du livre d'Alger (Sila). Le moudjahid Abdelmadjid Maâlem a évoqué, pour sa part, la trilogie qu'il a écrite, dont le dernier tome qui vient de paraître, et qui comprend Commando de la base de l'Est, Les transmissions de la base de l'Est et Bézouiche M.A.L.Gache couvrant respectivement les périodes de juillet 1955 à août 1957, de septembre 1957 à septembre 1958 et de septembre 1958 à l'indépendance. «Je me suis limité à ma qualité de combattant de l'ALN (...). J'ai livré des témoignages authentiques sur les hommes que j'ai côtoyés et sur des évènements que j'ai vécus sur le terrain par le bas», a-t-il dit précisant par ailleurs : «Lorsqu'on a vécu dans sa chair le combat libérateur, on n'a pas besoin de références historiques. On ne fait pas de recherches bibliographiques. La mémoire et les souvenirs suffisent largement». Maître Jacques Vergès, membre du collectif des avocats du FLN, durant la guerre de libération nationale, a évoqué, pour sa part, son expérience et surtout sa venue en 1957 à Alger, «une ville qui était quadrillée par les paras français» et «où l'armée coloniale pratiquait la torture». La militante Annie Steiner a, elle aussi, évoqué la guerre de libération nationale et l'écriture de l'histoire. Dans ce cadre, elle a estimé que l'histoire de la Révolution «doit être écrite par des historiens nationaux».