Résumé de la 3e partie n Le couple Baker a été évacué vers l'hôpital. L'inspecteur de police, n'ayant eu aucune description du meurtrier, pense à questionner l'enfant du couple. Les voisins emmènent donc le bébé, tandis que Booth et Conrad interrogent le sergent : — Qu'est-ce qu'il y a, sergent ?... On dirait que ce mouflet vous pose un problème. — Justement. Il a pas de problèmes ce gosse... Jamais vu ça... Son père et sa mère à moitié morts, un assassin dans la maison, et il bricole son vélo ! — C'est un gosse... — Ouais. C'est un gosse. Le sergent Elliot ramène donc le «gosse» quelques instants plus tard. Conrad et Booth le font asseoir sur une chaise, au salon. Il balance ses petites jambes bien au-dessus du sol et se dandine pour décoIler ses fesses, trempées de sueur sur la moleskine. — J'ai chaud... — On a tous chaud, mon grand. Comment tu t'appelles ? — Jacky. — Tu as huit ans, c'est ça... ?a va l'école ? Le sergent Elliot se place derrière l'enfant et lui tape sur l'épaule : — Dis donc, gamin... T'as pas été un peu vite ? Ils sont pas morts tes parents ! Conrad, étonné par l'attitude du sergent, l'interrompt : — AIlons, sergent... il a eu peur... Jacky regarde aIternativement les hommes, puis choisit l'inspecteur Conrad pour répondre : — Je croyais que le bonhomme les avait tués. Le sergent ne démord pas : — ?a t'a pas empêché d'aIler t'occuper de ton vélo ! — Sergent... Les deux inspecteurs font une grimace significative, qui enjoint au terrible inspecteur Elliot de lâcher le petit témoin. Ce sont eux qui interrogent... Le sergent n'a qu'à rentrer au poste et faire son rapport. Le gamin regarde le sergent, qui regarde le gamin. Affrontement curieux de quelques secondes. Puis le sergent se résigne à partir, non sans maugréer : — Raconte tout aux inspecteurs... Monsieur je-sais-tout. Une fois le sergent disparu, Conrad et Booth s'installent à côté de l'enfant. — Il est toujours grognon, le sergent. T'en fais pas. Alors, tu l'as vu ce bonhomme. Jacky fait un récit limité des événements. Vu son âge, il ne s'en tire pas trop mal. Il s'est réveillé la nuit, parce qu'un «bonhomme» en survêtement avec un masque blanc est entré dans la chambre. Il voulait l'étrangler. Il a crié et sa mère est arrivée. Le «bonhomme» s'est alors jeté sur elle, et il l'a frappée avec un couteau de cuisine. Sa mère avait du sang partout, elle s'est traînée jusqu'à son lit, dans l'autre chambre, puis son père s'est battu avec le «bonhomme», il l'a traîné dans l'escalier jusqu'au téléphone, alors le bonhomme a réussi à se dégager et à frapper son père. Il l'a blessé, et il saignait. L'inspecteur Conrad s'étonne : — Il n'avait plus de couteau ton bonhomme ? — C'est papa qui l'avait, il lui a pris. — Mais c'est ta maman qui a téléphoné, et il n'y a pas de téléphone là-haut. — Quand le bonhomme est parti, elle a réussi à descendre pour téléphoner. — Et elle a remonté l'escalier ? — Oui. Elle voulait voir mon frère. — Et où tu étais pendant la bagarre ?Tu t'es pas caché ? Tu as tout vu ? — Je peux aller dormir chez les voisins ? — Réponds d'abord... — J'ai sommeil, je veux aIler dormir. L'inspecteur Booth arrête son coIlègue : — Il est une heure du matin, il faut le raccompagner, on verra le reste demain... — J'ai sommeil, je veux dormir... — Oui... d'accord... (à suivre...)