Action n Organisé par une association de commerçants, un sit-in a eu lieu devant le siège de la daïra. Le but, selon l'Association de la protection de l'activité commerciale (Apac), est d'attirer l'attention des services de la daïra sur les problèmes qui rongent les commerçants de Bab El-Oued. «On demande l'élimination du commerce informel», crie un commerçant participant au sit-in. «Nous voulons seulement dialoguer», lance un autre. Bien organisés, les commerçants brandissent leurs banderoles en n'occupant que les trottoirs. Un responsable de la daïra vient vers eux et propose qu'une délégation de quatre personnes se présente pour être reçue par le chef du cabinet du wali. Hfaifa Ayache, président de l'Apac, se présente en compagnie de trois autres personnes pour l'entretien. Une demi-heure plus tard, M. Hfaifa sort de la réunion en colère. «Le chef de cabinet ne veut pas me recevoir en tant que président d'association, mais comme simple commerçant». «Si on ne me reçoit pas en ma qualité de président d'association rien ne garantit l'application d'éventuelles promesses», explique-t-il. Parmi les commerçants contestataires, d'anciens sinistrés des inondations de Bab El-Oued. «Nous avons tout perdu et nous attendons toujours les indemnités promises», déclare l'un d'eux. «Cela fait cinq ans que notre situation ne fait que se dégrader», lance un jeune commerçant. Les contestataires parlent des «coups bas» de l'administration chargée du dossier des sinistrés de Triolet et du harcèlement administratif qu'ils subissent de sa part. L'association revendique aussi l'effacement des dettes des petits commerçants et une amélioration de la sécurité et de l'hygiène dans les marchés. M. Hfaifa raconte que «pendant le ramadan un commerçant est mort dans le marché parce que l'ambulance n'a pas pu se frayer un chemin parmi les centaines de vendeurs ambulants qui ferment tous les accès menant au marché». Sur les lieux, on a noté une présence des forces de l'ordre qui, fort heureusement, n'ont pas eu à intervenir.