«Nous affirmons que ces responsables nous utilisent pour leurs propres intérêts» C'est en ces termes que s'est exprimé M.Ayache Hfaïfia président de l'Association pour la protection des activités commerciales (Apac). Ce responsable a développé plusieurs sujets ayant trait à la profession, notamment, le dossier relatif à la destruction des locaux commerciaux de Bab Ezzouar, et ceux situés au marché des Eucalyptus, Baraki et Bab El-Oued. M.Ayache a saisi cette occasion pour exprimer son point de vue sur les gestionnaires des communes de Bab Ezzouar , Dar El Beida, Baraki, Bab El Oued et La Casbah. M.Hfaifia accuse, en effet, ouvertement les présidents d'APC de ces communes de manoeuvres insidieuses, voire même contraires aux lois en vigueur. «On sait qu'il existe beaucoup de dérapages au sein de ces APC dont les responsables utilisent les doléances des commerçants pour leurs propres intérêts», n'a cessé de répéter le premier responsable de cette association. Ce dernier s'est longuement étalé sur le conflit existant entre les commerçants et l'APC et la daïra de Dar El Beida sur la construction des 42 locaux. Le président de l'Apac reproche à l'APC et à la daïra de construire des étals à usage commercial, au lieu des locaux prévus qui devaient être attribués aux vrais propriétaires. Le conférencier s'interroge en outre, sur le devenir des 1 milliard 600 millions de centimes, attribués par la wilaya afin de réaliser ce projet. En somme, c'est pour toutes ces raisons relatives à la construction des étals commerciaux que l'association Apac prévoit dans les prochaines semaines l'organisation d'un sit-in devant le siège de la daïra de Dar El Beida. Concernant le marché de Baraki, le porte-parole de l'association a expliqué que le problème remonte à l'an 1999 avec les augmentations imposées pour la location des magasins situés au marché communal des fruits et légumes, qui est passée de 600 DA à 2400 DA. Les locataires étaient incapables de faire face à de telles charges, et les dettes se sont accumulées au fil des années. D'ailleurs, le conférencier explique que les commerçants ont déposé un recours au niveau de l'APC, pour établir une révision de la décision portant sur les augmentations des loyers, sans qu'aucune réponse ne parvienne de la part des responsables. Les dettes atteignent le seuil minimum de 200.000 DA pour chaque commerçant. Ils affirment, par ailleurs, que plusieurs propositions, notamment le payement échelonné des dettes, tout en espérant qu'une commission de spécialistes soit désignée pour évaluer les prix réels des loyers des locaux en question. Les représentants de l'association espèrent trouver une solution le plus vite possible à ce conflit, qui existe entre l'APC de Baraki et les commerçants endettés. D'autre part, le président de l'Apac a été courroucé à plus d'un titre au sujet de la «méthode de travail» suivie par les autorités locales de Bab El Oued et ayant trait notamment à l'attribution des étals à exploitation commerciale ainsi que la distribution des espaces à l'intérieur des marchés évoqués. M.Hfaïfia Layachi a tiré à boulets rouges, sur les gestionnaires de l'APC en faisant promesse à 2000 jeunes du quartier de bénéficier d'étals commerciaux dans les deux marchés, actuellement en construction «La gestion adoptée par le P/APC risque de déclencher des émeutes le jour de l'affichage de la liste des bénéficiaires.» L'Apac entend pousser les autorités compétentes à sévir pour mettre fin à la mauvaise gestion des présidents des APC. «Nous demandons à l'Etat de procéder à des enquêtes afin de dévoiler la face cachée de la gestion de ces responsables», conclut-il.