Résumé de la 14e partie n Fadhéla fait à sa fille la promesse de reprendre son père : elle croit qu'il la méprise et la trompe. Elle reste avec elle, tentant, en vain, de la faire revenir à de meilleurs sentiments. Comme l'heure d'aller au lycée approche, elle se lève. – Je dois partir, maman ! – Va, ma fille, va... – Combien je voudrais te voir heureuse... – Ne t'inquiète pas pour moi ! – La bonne n'est pas encore là, si tu veux je vais sauter une heure, le temps qu'elle arrive... Fadhéla sourit. – On croirait entendre parler ton père... Je suis suffisamment autonome pour me passer de bonne... Va à ton cours ! Elle va chercher son sac au dos, elle l'embrasse et quitte la maison. Elle traverse la cour quand le portail s'ouvre devant sa tante Zohra. – Sihem, tu n'es pas encore allée à l'école ? – Je commence à dix heures ! – A la bonne heure ! Dis-moi, ton père est parti ? – Oui, tu veux le voir ? – Non, non, je suis passée voir ta mère ! Dis-moi, ils se disputent toujours ? La jeune fille est tentée de dire la vérité, mais elle secoue la tête. – Non, non ! La tante est surprise par la réponse. – Ah bon, ce n'est pas ce que Fadhéla m'a dit l'autre jour ! – Tu es passée à la maison ? demande Sihem, curieuse. – Non, non, dit la tante, nous nous sommes parlées au téléphone... Tu sais ton père n'aime pas beaucoup les visites... – Tu te trompes ma tante ! — Si, si... Surtout depuis l'accident... il croit que les gens conseillent mal sa femme, mais il oublie que moi, je suis sa sœur et que tout ce que je fais pour elle, c'est uniquement dans l'intention de l'aider ! – Papa n'est pas celui que tu crois ! Zohra la regarde de biais. – Tu ne soutiendrais pas ton père contre ta pauvre mère, toi ? – Tu es folle ! dit Sihem. Elle est scandalisée par ses propos : elle n'est pas loin de penser, en ce moment, que son père a raison de se méfier de sa tante. – J'aime maman autant que papa, dit-elle. – Je sais, je sais, dit Zohra. Elle regarde l'heure. – Je ne vais pas te retenir plus longtemps, file à ton école ! (à suivre...)