Résumé de la 1re partie n La vie reprend pour Mohamed : une vie de disputes quasi permanentes avec sa femme, clouée sur un fauteuil roulant. Les enfants n'ont pas eu cours et ils sont restés à la maison. Mohamed, qui a eu, une fois de plus, une dispute avec sa femme, est allé travailler. Ce jour-là, profitant d'être réunis, les enfants ont décidé de parler avec leur mère. Ils ont déjà parlé à plusieurs reprises avec leur père, l'incitant à ménager leur mère malade. Cette fois-ci, c'est leur mère qu'ils veulent inciter au calme. Tous les trois vont la retrouver. — Maman, dit Sihem, qu'est-ce qui t'a pris de te disputer encore avec papa ? Fadhéla regarde sa fille, surprise par la question. — Tu me demandes pourquoi je me suis disputée avec ton père ? Tu n'as pas vu les réponses qu'il a faites aux questions que je lui ai posées ? — Il faut entendre les questions que tu lui as posées ! Tu lui parles de sa secrétaire comme de sa maîtresse ! — Elle est sa maîtresse, dit Fadhéla — Comment peux-tu le savoir ? demande Amine — Je le sais ! — Tu le soupçonnes seulement ! — Et mes soupçons sont fondés ! Comment expliquez-vous qu'elle soit partie en France avec lui ! — Mais c'est dans le cadre du travail ! — Non, il l'a fait exprès pour être avec elle... Et moi, il me laisse ici, seule, clouée dans un fauteuil roulant. Elle soulève ses jambes. — Autrefois, je marchais, mais voyez ce que votre père a fait de moi ! Je resterai ainsi, toute ma vie ! Amine se radoucit. — Les médecins ont dit que tu remarcheras un jour... Pourvu que tu fasses des efforts ! — Des efforts, soupire Fadhéla, j'en fais, mais mes jambes refusent de marcher ! Et elle se met à pleurer. Amine est ému, Sihem, elle, continue. — Mais tu dois te montrer raisonnable. Si tu continues à faire des reproches à papa, il finira par éclater ! L'œil de Fadhéla s'allume. — Qu'il éclate ! Nous viderons une fois pour toutes l'abcès ! S'il faut divorcer, je divorcerai... Mais je le traînerai d'abord devant les tribunaux. Amine est atterré, Sihem la regarde, effrayée. — Tu irais jusque-là ? — Oui, et même au-delà ! — Mais as-tu pensé à nous ? A Zoheir, à Amine, à moi ? — Je ne peux plus le supporter ! (à suivre...)