Des médecins de l'hôpital Princess Alexandra de Brisbane, en Australie, ont mis en évidence que le moteur de recherche Google pouvait les aider à établir un diagnostic dans un certain nombre de cas litigieux. Six fois sur dix, ses résultats se révèlent pertinents, rapportent les médecins dans un article publié par le British Medicine Journal. L'équipe de chercheurs a sélectionné 26 cas de diagnostics extrêmement difficiles à établir, comme celui du syndrome de Cushing ou de la maladie de Creutzfeldt Jacob, qui furent publiés l'an dernier dans le New England Journal of Medicine. Après avoir choisi les mots-clés correspondant aux symptômes de chacun de ces cas, les chercheurs ont effectué des recherches dans Google, qui référence plusieurs milliards d'articles médicaux. La comparaison des articles les plus pertinents renvoyés dans chaque cas par le moteur de recherche (sélectionnés dans les trois premières pages de résultats), avec les diagnostics publiés dans la revue médicale, leur a permis d'établir que Google fournissait le bon diagnostic dans 15 cas sur 26, soit un taux de réussite de 58%. Les médecins expliquent, dans leur article, leur étonnement lorsque, après avoir examiné un jeune joueur de water-polo qui présentait une thrombose de la veine axillaire (située sous la clavicule), et alors qu'ils estimaient sa cause incertaine, son père leur avait fourni le bon diagnostic – le syndrome de Paget-Von Schrotter –, qu'il avait déniché grâce à Google. «Cette expérience nous a amenés à nous poser la question : dans quelle mesure Google peut-il aider les médecins à établir un bon diagnostic ?», écrivent-ils.