Hygiène n Les services d'hygiène de la wilaya se penchent en priorité, pour accueillir l'hiver, sur la dératisation et la désinfection des cages d'escalier et des caves des immeubles de la capitale. «En hiver, nous activons surtout à l'intérieur des bâtisses ce qui, du reste, est moins stressant pour nos agents», affirme Ouamer Makhoukh, directeur général d'Hurbal, établissement d'hygiène urbaine d'Alger. «Pour la saison hivernale, nos équipes se préparent particulièrement à la lutte anti-vectorielle qui comprend les trois D : dératisation, désinfection et désinsectisation au niveau de 21 communes (intra-muros) de la wilaya d'Alger. D'ailleurs, depuis deux ans, nous sommes fiers d'être les premiers en Algérie à utiliser un nouveau système de lutte biologique dans ce domaine», ajoute M. Makhoukh. C'est surtout au niveau des caves et des locaux fermés que prolifèrent les gros rats et les cafards qui envahissent chaque jour les rues et les immeubles de la capitale. De taille impressionnante, ces rongeurs font partie de la faune urbaine. Pourtant réputés timides, les rats ne se cachent plus pour gambader çà et là sans être le moins du monde inquiétés par la vue de l'homo sapiens algérois. Ce dernier le lui rend bien, puisqu'il fait tout pour garantir au rongeur le gîte et le «couvert» avec ses comportements défiant toutes les règles d'hygiène et de salubrité publique. «Nous rencontrons beaucoup de problèmes sur le terrain», nous explique Mme Lynda Cheballah, chef du département technique au niveau d'Hurbal. «En particulier au niveau des caves des immeubles qui sont, en général, soit fermées avec des cadenas mis par les habitants sans aviser quiconque, soit squattées par des individus très peu recommandables et qui empêchent nos agents d'effectuer convenablement leur travail.» Hurbal effectue ces actions de lutte anti-vectorielle au niveau des gros collecteurs, des commerces, cantines, restaurants, caves et cages d'escalier. «Il nous est même arrivé de traiter un immeuble dans sa totalité, de la terrasse à la cave en passant dans chaque appartement si le mal constaté est important», nous dit encore Mme Cheballah. Quant à la manière dont fonctionne l'établissement, le chef du département technique nous révèle que «ce sont les bureaux d'hygiène communaux qui avertissent les services d'Hurbal des éventuelles problèmes de santé publique constatés sur le terrain ou révélés par les citoyens. C'est à nous, ensuite, de faire notre travail sur place». En dehors du programme de lutte anti-vectorielle, Hurbal s'occupe également de la lutte contre les zoonoses (maladies transmises par les animaux comme la rage, la leishmaniose…) et de la capture des animaux errants. Source de maladies graves, ces bêtes sont très dangereuses pour la santé des citoyens. «Il y a plus d'un millier de cas de morsures par an rien que dans la wilaya d'Alger», révèle M. Makhoukh.