Signé le 1er octobre dernier, le pacte économique et social a été décortiqué, hier, lors de l'émission «En toute franchise» de la Chaîne III et ce, en présence de Salah Djenouhat de l'Ugta et des représentants des deux principaux signataires du document, en l'occurrence Aït Abdelaziz de la Cnpa, Sid-Ali Abdelaoui de la Cgea. Les invités de la radio ont ainsi essayé de faire toute la lumière sur les retombées et les avantages dudit document. Le représentant de l'Ugta a indiqué en premier que la vision de sa structure a été prise en charge. «Et il s'agit là d'une volonté politique qui émane du Président de la République». Quant aux engagements pris par les différentes parties, l'orateur a affirmé qu'ils sont en voie de concrétisation. Et ce «à travers les réformes des systèmes fiscal et bancaire ainsi que la construction des infrastructures de base». Ne cachant pas que des insuffisances pourraient être perçues, le représentant de l'Ugta a assuré qu'«un comité de suivi a été mis en place pour veiller à l'application du pacte et à déceler d'éventuelles insuffisances», tout en indiquant qu'«un rapport annuel sera établi, chaque fin d'année, à cet effet». M. Djenouhat a noté, également à propos des conventions de branches, que «nous nous attelons à réaliser des conventions d'entreprise et entamer les discussions sur les branches de secteurs particuliers». Concernant la vision du patronat, celle-ci est compatible avec celle du syndicat, «c'est une affaire de préservation de l'emploi et, par ricochet, la pérennité des entreprises», a affirmé Aït Abdelaziz qui évoque un «signe fort envers les travailleurs», expliquant que pour une relance économique il faut une stabilité sociale. Pour Sid-Ali Abdelaoui, le document comporte toutes les réponses, «c'est un tout dont on peut relever le programme, les visées et les avantages escomptés». Concernant les salaires , il a estimé que la dernière augmentation n'a pas vraiment apporté un changement. «A partir de là il y a nécessité de revoir la politique des salaires», a-t-il conclu.