Résumé de la 28e partie n Mohamed, retourné à l'improviste chez lui chercher des documents, trouve sa belle-sœur en train de monter sa femme contre lui. Il entre dans la pièce. — Ah, dit-il, en la foudroyant du regard Zohra, tu es là ? La surprise est si grande que les deux femmes restent sans voix. — Toi... dit Fadhéla. — Tu ne t'attendais pas à me voir ? dit Mohamed, narquois. — Non, avoue la jeune femme. Il se tourne vers Zohra. — Toi non plus, je suppose ? — Non, avoue-t-elle — Que… que viens-tu faire ici à cette heure ? demande Fadhéla. — Je suis venu chercher un document que j'ai oublié... On vous entend de la rue, ta sœur et toi, tu sais ! Fadhéla regarde Zohra, qui baisse aussitôt les yeux. — Il y a longtemps qu'on ne t'a vue, dit Mohamed à Zohra, sur un ton ironique, ça va bien chez toi ? Ta mère, ma chère belle-mère, est en bonne santé ? — Oui, dit Zohra, la voix tremblante. Elle se lève comme pour partir. — Où vas-tu ? dit Mohamed. — Je dois aller au travail ! — Reste encore un peu avec ta sœur, je suis sûr que lorsque tu es là, elle ne s'ennuie pas... Et puis, tu lui donnes de si bons conseils ! — Je dois partir, dit Zohra. — Tu ne veux pas une tasse de café ? Nous avons du bon café... Zohra ne répond pas, elle s'en va. Il se retourne vers sa femme. — Ta sœur n'apprécie plus notre café ? C'est vrai qu'il a un drôle de goût ! — Mohamed, laisse-moi t'expliquer... — M'expliquer quoi ? La présence de ta sœur ici ? Elle t'a rendu visite... C'est tout à fait naturel qu'une sœur rende visite à sa sœur... — Zohra m'aide... elle m'aide à exorciser la maison ! Il éclate de rire. — Tu crois cela ? En tout cas, je t'interdis d'exorciser mon café, d'allumer des braseros, de faire des talismans. Tu m'entends ? C'est la première fois, depuis l'accident, qu'il lui parle sur ce ton. D'ailleurs, il le regrette déjà, s'attendant à ce que sa femme fasse une crise. Mais Fadhéla ne fait rien. — Oui, dit-elle. — Et puis, dis à ta sœur de rester chez elle ! — Je le lui dirai ! Il va chercher ses documents. Il a décidé de partir sans lui parler, mais il la trouve devant la porte. — A ce soir, dit-elle. (à suivre...)