Services n Avec la crise des transports et la circulation que connaît la capitale, l'arrivée des sociétés de radio-taxi est une bouffée d'oxygène pour atténuer l'asphyxie subie. Même s'ils se comptent, pour le moment, sur les doigts d'une main, les taxis minute ont fait une véritable percée dans le domaine du transport privé urbain. Désormais, les gens pressés et qui ont la phobie des transports en commun pourront se rendre à leur destination sans problème. «Même si le nombre de ces taxis ne dépasse pas la centaine, il y a un début à tout et beaucoup de projets seront réalisés dans ce secteur», explique Ramdane Hiouani, le directeur général de l'entreprise El-Bahdja, qui dispose de 20 véhicules qui desservent la totalité des communes et quartiers de la capitale. Créée en 2004, El-Bahdja a débuté ses activités il y a 3 mois. Il s'agit d'un investissement personnel de M. Hiouani qui a créé cette Eurl avec l'aide de sa banque. «Il faut reconnaître tout de même que je n'ai eu aucun problème au niveau du ministère des Transports ni au niveau de la banque. Mais tout le matériel dont dispose notre société je l'ai acquis avec mes propres moyens», assure-t-il. Pour cette société, qui a pris le relais, le matériel roulant est composé de 20 véhicules de différentes marques. Equipé en taxi, le véhicule garde sa couleur originelle, mais une bande rouge à carreaux est placée autour du véhicule pour le distinguer et le numéro de téléphone de la société est apparent en gros chiffres à l'avant et à l'arrière du véhicule. Chaque véhicule est équipé de radio. Ce matériel de communication est composé de 20 stations mobiles Motorola GM340 et deux stations portatives Motorola GP340 pour le personnel d'éducation. 20 chauffeurs de profils différents composent l'effectif de cette société. Il s'agit de pères de famille, de jeunes chauffeurs et, fait nouveau, de 6 femmes. «Je veux intégrer toutes les catégories de la société et offrir une chance particulière aux femmes», explique M. Hiouani. Ces chauffeurs ont reçu une formation de 15 jours dans un centre spécialisé. Pour ce qui est de la tarification, «elle est presque identique à celle en vigueur actuellement. Le compteur est mis en marche à 15 DA, dès que le chauffeur désigné pour la course reçoit l'appel de notre station», souligne Mustapha Zaoui, responsable des moyens à El-Bahdja. Deux opératrices s'occupent des appels des clients, prennent leurs coordonnées et leur adresse et établissent un contact avec les véhicules les plus proches. Un travail qui nécessite des nerfs d'acier et une certaine intelligence vu la diversité des gens qui appellent. «Il faut souligner que beaucoup d'individus sont mal éduqués et lancent de faux appels ce qui nous fait perdre, parfois, énormément du temps. C'est un manque de civisme» ajoute M. Zaoui. «Alors, les opératrices sont souvent contraintes d'exiger le numéro de téléphone fixe et l'adresse exacte du client. Avec le portable, l'incivilité des gens s'est accentuée...» Les clients des sociétés de radio-taxi sont différents : sociétés étrangères et nationales, individus, fonctionnaires, familles, groupes et grand public. «Chacun selon ses moyens, mais nous satisfaisons tout le monde sans la moindre ségrégation», ajoute M. Zaoui. Radio taxi El-Bahdja couvre aussi les hôpitaux, les cliniques et les hôtels. Les courses hors wilayas sont également garanties, mais les prix sont différents, avec une tarification au kilomètre.