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Une ville, une histoire
Dialogue avec les morts (18e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 12 - 2006

Résumé de la 17e partie n Par le rite de l'incubation, les défunts, même morts depuis longtemps, continuent à jouer un rôle dans la vie des familles.
La timsensit multiplie aussi les remarques générales qui ne peuvent être ni confirmées ni infirmées : «Un jour, j'ai blasphémé, et je suis pour cela supplicié : faites l' aumône ou le jeûne expiatoire pour moi.» Les problèmes familiaux (il y en a toujours quand on vient consulter) sont évoqués de façon allusive : «Pourquoi mes enfants se disputent-ils ? Je veux les voir unis et solidaires... Quelle est cette angoisse qui vous habite ? Vous n'avez pas à vous faire du mauvais sang : tous les problèmes vont être réglés !»
Dans certains cas, la timsensit devine réellement les préoccupations des consultants et «dévoile» le passé du mort.
«Votre père et votre mère vous demandent de faire ainsi le partage de l'héritage. Ne lésez pas untel, partagez telle somme laissée par le défunt en tant de parts...» Des petits secrets familiaux peuvent être également dévoilés, ainsi que des pensées intimes. «Ne pensez pas cela ! Vous avez tort de croire... Je sais ce que vous pensez, ce n'est pas moi que vous allez tromper !»
Il faut croire que dans ces cas-là, la timsensit est réellement un médium, voire une télépathe, et qu'elle parvient à lire dans les pensées des participants.
Il y a certainement de la mystification, notamment dans les villes où les timsensiyin sont rémunérées, mais d'une façon générale, ces femmes sont sincères et croient réellement posséder la faculté de communiquer avec les morts.
La séance peut se dérouler dans un cimetière, dans la famille du défunt ou alors chez la timsensit, surtout quand celle-ci est vieille ou impotente et qu'elle ne peut pas se déplacer. On évite souvent le cimetière où on risque d'être surpris, même la nuit, et de passer pour des sorcières en train de profaner des tombes.
Les timsensiyin insistent toujours sur un fait : elles ne sont ni sorcières ni magiciennes, elles ne sont que des «inspirées» dont le rôle se limite à servir d'intermédiaires entre le monde d'ici-bas et dans l'au-delà ! La société le sait bien qui distingue entre la timsensit respectée, et la sorcière, crainte et détestée.
Alors que le rite simple se déroule solitairement, la timsensit passant seule la nuit sur la tombe du mort, le rite complexe est toujours collectif. On s'y rend en groupe ou, si on reçoit la timsensit chez soi, on invite les proches et les amis. Quant aux personnes qui sont directement concernées par le problème que l'on veut poser au défunt (épouse, enfants, belles-filles), leur présence est obligatoire. Elles doivent, en quelque sorte, être témoins de la manifestation du mort pour exécuter sa volonté posthume. Des personnes peuvent profiter de la séance pour demander à dialoguer avec d'autres défunts : il suffit d'apporter avec soi un objet ayant appartenu au mort.
Ces séances sont souvent l'occasion de revoir des parents ou des amis perdus de vue et surtout de se réconcilier avec ceux avec lesquels on est brouillé. Le défunt, quand il «parle», appelle toujours à la réconciliation. Ainsi, les défunts, mêmes morts depuis longtemps, continuent à jouer un rôle dans les conflits familiaux. (à suivre...)


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