Créé en 2002 dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la valorisation et de la promotion de tamazight, le Centre national pédagogique et linguistique pour l'enseignement de tamazight (Cnplet) est dépourvu de toute prérogative lui permettant de recruter des chercheurs et effectuer des recherches scientifiques. «Le centre n'a pas de statut particulier et il n'est qu'une simple administration composée d'un directeur, un secrétaire général et un personnel administratif. Nous avons demandé un statut nous permettant de contribuer effectivement à la normalisation de cette langue nationale, mais le ministère n'a pas encore pris en charge cette doléance. Que les pouvoirs publics comprennent que le centre ne peut rien faire en l'absence d'un nouveau cadre juridique qui consacre son autonomie»,a souligné Aberrazak Dorari, directeur du Cnplet. Le ministre de l'Education nationale affirme que le choix de l'alphabet incombe aux chercheurs et spécialistes du Cnplet, alors que les responsables de cette structure «administrative» se plaignent de l'absence d'un statut particulier indispensable pour réaliser le projet. Qui est donc responsable et qui doit opter pour l'alphabet ? C'est la confusion la plus totale. Soulignons qu'au Maroc, ce sont les pouvoirs publics qui avaient opté pour l'alphabet tifinagh et non pas les chercheurs.