Certains bénéficiaires de logements sociaux, dont des sinistrés, octroyés par l'APC d'Alger-Centre, n'ont pas goûté à la joie d'être abrités par un toit décent. Parqués dans des cités de la banlieue d'Alger, ils souffrent de conditions de vie auxquelles ils n'ont pas été habitués. C'est le cas de la cité des 143 Logements située à Ouled Belhadj, dans la commune de Saoula, à 15 km d'Alger, et qui a accueilli les premiers citoyens de la commune d'Alger-Centre, il y a cinq ans. Depuis, cette population d'origine algéroise n'arrive pas à s'habituer aux conditions de vie difficiles et contraignantes. Les routes ne sont pas assainies. L'école primaire se trouve à plus de 3 km, une distance que les enfants parcourent à pied. En cas d'urgence médicale, les locataires doivent se rendre à l'hôpital de Douéra et même jusqu'à celui de Birtraria. Les coupures d'eau et d'électricité sont très fréquentes. Le gaz naturel n'est pas raccordé. Il n'y a pas d'éclairage public. Le transport est rare. Et les agressions fréquentes. Le calvaire de ces citoyens a commencé lorsque la population de la commune de Saoula s'est montrée hostile, au début. Aujourd'hui, les locataires de la cité Bellouta estiment que les mentalités commencent à évoluer. Néanmoins, ces locataires doivent se rendre au centre de Saoula, pour faire leurs courses. Il n'y a pas de marché, à proximité de la cité. Ces locataires ignorent s'ils sont encore citoyens de la commune d'Alger-Centre ou de celle de Saoula.