«Signe du temps» est l'intitulé de l'exposition de l'artiste-peintre Noureddine Chegrane qui se tient à la galerie Ismaïl-Samsom (en contre-bas de l'hôtel El-Aurassi). L'exposition regroupe une cinquantaine de tableaux, des peintures riches en couleurs et en formes, des couleurs vives et éclatantes. Disciple d'Issiakhem et versant dans le langage pictural du groupe Aouchem soutenu et vulgarisé par Denis Martinez et Mesli, l'artiste a fait renaître des motifs anciens pour en faire un langage artistique, son langage pour dire l'art autrement, selon son inspiration. Il use de signes et de symboles, tous explorés à partir du tifinagh et ensuite personnalisés. L'usage de ce nouveau langage dans cet espace où se prolonge la pensée poétique de l'artiste permet de parler, de communiquer, et de représenter un monde tout à la fois familier et étranger. Par ailleurs, la thématique de cette exposition est, selon l'artiste, l'expression des préoccupations de la vie de chaque être humain ainsi que l'expression des pratiques inhérentes à celui-ci ; on y décèle la mélancolie, la danse, la liberté… Et tous ces aspects confèrent à l'œuvre son unité centrale qui s'articule autour du message que porte l'œuvre picturale, à savoir paix et amour. «L'art n'a ni frontière ni identité, sinon emprunté à la langue universelle puisqu'à travers l'art les sentiments exprimés sont identiques. Nous partageons les mêmes événements vécus durant les différentes époques de l'histoire», a-t-il expliqué.